Politique

Loire-Atlantique : visé par un incendie, un maire démissionne

Alors que son domicile a été incendié, le maire de la commune de Saint-Brevin-les-Pins a annoncé sa démission, mardi 9 mai, annonce Ouest France.

Menacé, le maire de Saint-Brevin-les-Pins, commune située à 50 km à l’ouest de Nantes, a annoncé sa démission mardi 9 mai, rapporte Ouest France. Une décision que Yannick Morez, 62 ans, a communiqué au préfet, après l’incendie perpétré devant chez lui le 22 mars dernier. Deux voitures avaient été brulées, tandis que le feu avait gagné la façade de son domicile. Une attaque criminelle, selon le parquet, plutôt qu’un accident, indiquait alors Libération, qui rappelait également que l’édile était la cible de menaces par courrier depuis plusieurs mois. Des tentatives d’intimidation liées à la création d’un Centre d'accueil des demandeurs d'asile (Cada) à Saint-Brevin-les-Pins, qu’il attribue à l’extrême droite.

Les élus de plus en plus sujets aux agressions

"Une décision difficile prise en famille, entièrement liée à l’attaque que nous avons subie. Ni ma femme, ni mes trois enfants ne souhaitent que je continue après ce qu’il s’est passé. Lors de l’incendie, on a manqué de mourir. C’était un vrai coup sur la tête", a ainsi communiqué Yannick Morez, qui a également décidé de déménager dans une autre ville, après 32 ans de vie à Saint-Brevin-les-Pins.

Le cas de Yannick Morez n’est malheureusement pas isolé. Dans un article publié fin mars, Le Monde annonçait que les agressions d’élus, verbales ou physiques, avaient augmenté de 32% entre 2021 et 2022. "Dans la plupart des cas, l’élu n’est pas agressé pour ce qu’il pense ou ce qu’il porte, mais pour ce qu’il est", soulignait alors l’entourage de Dominique Faure, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales.

publié le 10 mai à 22h30, Orange avec 6Medias

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