Politique

Le maire de Saint-Pierre-des-Corps annonce sa démission surprise après avoir été victime de "menaces" et d’"agressions"

© Capture d'écran France Bleu

Dans un message posté sur Facebook jeudi 18 juillet, Emmanuel François, le maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), a annoncé sa démission surprise. Il a notamment évoqué "des menaces, des agressions" dont il a été victime avec son équipe.

Emmanuel François, le maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loir), a annoncé sa démission surprise jeudi 18 juillet. L’édile a posté un message sur son compte Facebook en déclarant qu’il quitte son poste après quatre ans "à redresser cette ville et améliorer le cadre de vie de chacun". S’il explique avoir "vécu de très belles expériences en tant que maire", il révèle également avoir été victime de "menaces" et "d’agressions" mais aussi de "peur". Son équipe en a aussi été victime.

"Ces actes ont eu des répercussions sur moi et ma famille, et c'est la raison pour laquelle j'ai pris la décision de démissionner", ajoute Emmanuel François. Il précise également que c’est un choix "personnel et réfléchi" et qu’il restera conseiller municipal afin de "servir notre territoire". Dans son post, l’édile indique que de nouvelles élections municipales se dérouleront à "la mi-septembre" au sein du conseil municipal. En attendant, "tous les dossiers et grands chantiers en cours sont lancés, et la continuité de service se poursuivra".

D’autres maires ont démissionné en 2024 à cause de violences

En janvier dernier, Anne Sorel, la maire de La Chapelle-Neuve (Morbihan), avait aussi annoncé sa démission surprise, indique Les Echos. La septuagénaire avait expliqué avoir été victime "d’insultes, de menaces physiques et d’un dénigrement permanent sur les réseaux sociaux". "Cette haine ne concerne qu'une minorité d'administrés, mais qui n'ont aucune limite. Je ne pensais pas que cela irait aussi loin. Ma démission avait pour objectif de créer un choc", expliquait-elle.

En mars dernier, c’est Thierry Granturco, le maire de Villers-sur-Mer dans le Calvados, qui avait remis sa démission. Dans un communiqué, relayé par BFMTV, il avait déclaré : "Je n’ai jamais anticipé qu’on s’en prendrait à ma famille et en particulier à mes fils, qui sont tout pour moi. Je ne veux plus qu’on les insulte, ni qu’on les attaque sur leur lieu de travail, parce qu’ils sont les fils du maire". Il avait aussi déclaré que son chien avait eu la patte "fracassée" par un inconnu et qu’il avait reçu des lettres d’insultes chez lui. Il avait porté plainte, "mais la réalité est que les élus ne sont pas vraiment protégés", reconnaissait-il.

En avril, Claude Cohen, le maire de Mions près de Lyon avait aussi démissionné, indique Le Progrès. Il avait annoncé son départ sur ses réseaux sociaux après avoir été victime d'actes et d'insultes antisémites. "Ces trois dernières semaines, c’était devenu infect. De nombreuses pages Facebook éphémères ont été ouvertes sur lesquelles on m’insultait. J’ai fait des captures d’écrans, des dépôts de plainte en gendarmerie", avait-il expliqué au quotidien.

publié le 18 juillet à 12h37, Capucine Trollion, 6Medias

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