Politique

"On a voulu me décapiter" : victime d’antisémitisme, ce maire démissionne

© Capture d'écran vidéo CNews

Claude Cohen, maire de Mions (Rhône), a annoncé sa démission samedi 20 avril notamment en raison de l’antisémitisme dont il est victime.

C’est avec "une grande émotion" qu’il a pris sa décision et l’a annoncée sur Facebook. Claude Cohen, maire de Mions (LR), près de Lyon, a décidé de démissionner "après une période de réflexion" et après "10 années au service de la ville que j'aime tant et où il fait bon vivre". Pour expliquer sa démission, l’édile a indiqué auprès de plusieurs médias être victime d’insultes antisémites, depuis le début de ses fonctions et encore plus depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, le 7 octobre 2023.

"Je m'appelle Cohen, je suis juif comme tout le monde le sait, et les propos antisémites sont réguliers depuis de nombreuses années. Ça fait dix ans que ça dure, c'est régulier, mais depuis le 7 octobre, ça a recommencé intensément", explique-t-il au micro de nos confrères d’Europe 1.

"Des Miolands me traitent de 'sale juif'"

À BFMTV-RMC, il assure avoir été victime de propos antisémites "le jour même" de son élection à la tête de la commune de 13.000 habitants, en 2014. "Régulièrement, des Miolands me traitent de ‘sale juif’", raconte l’élu, qui regrette aussi le manque de soutien de la part de la préfète de Région. Auprès de CNews, l’élu local raconte même qu'on a voulu le "décapiter". "La personne a été entendue deux heures en gendarmerie, puis libérée et on lui a fait un rappel à la loi". Il assure aussi avoir déposé plusieurs plaintes, mais toutes seraient restées sans suite.

Claude Cohen avance aussi "les lourdeurs administratives", notamment celles liées aux logements sociaux, comme explication à sa démission. "Depuis quelques années, les dossiers se rajoutent, les épaisseurs sur les épaisseurs, et ça me pèse. Une goutte, plus une goutte, plus une goutte, ça fait déborder", explique à Europe 1 Claude Cohen, qui conservera néanmoins son mandat à la Métropole de Lyon, selon Le Progrès.

publié le 21 avril à 13h02, Adèle Delaunay, 6Medias

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