Mort de Jean-Marie Le Pen : Bruno Retailleau s'indigne et dénonce des "scènes de liesse honteuses"
© Jumeau Alexis/ABACA
A travers l’Hexagone, des rassemblements festifs ont suivi l’annonce de la mort du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen. Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a vivement condamné ces "scènes de liesse honteuses", rappelant que la mort d’un homme appelle au respect et à la dignité.
"Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre." Ces mots de Bruno Retailleau, publiés ce mardi 7 janvier sur X, sont une réponse directe aux rassemblements festifs organisés dans plusieurs villes françaises après la mort de Jean-Marie Le Pen. Le ministre de l’Intérieur a exprimé son mécontentement face à ces manifestations, en particulier à Paris, où des images ont montré des personnes sabrant le champagne place de la République.
Bruno Retailleau a ajouté : "La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses."
Un peu plus tôt, le ministre avait exprimé ses condoléances sur X, déclarant : "Aujourd’hui, une page de l’histoire politique française se tourne. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir de Jean-Marie Le Pen, il aura incontestablement marqué son époque. J’adresse toutes mes condoléances à Marine Le Pen et à ses proches."
Des rassemblements festifs qui divisent
Jean-Marie Le Pen, décédé à 96 ans, a laissé une empreinte indélébile sur la scène politique française. Fondateur du Front national, il a été une figure centrale de l'extrême droite, suscitant des réactions souvent passionnées.
Son décès a entraîné une vague de réactions contrastées. À Paris, un "apéro géant" a été organisé pour célébrer sa disparition. Des centaines de personnes se sont rassemblées, sabrant le champagne et brandissant des pancartes provocatrices comme "Ce sale raciste est mort". Des slogans tels que "La jeunesse emmerde le Front national" ont également été scandés.
D’autres villes ont vu des manifestations similaires. À Lyon, 600 personnes ont répondu à l’appel de l’ultragauche, tandis qu’à Marseille, entre 200 et 300 personnes ont célébré l’événement sur le Vieux-Port, avec des messages comme "Enfin".
publié le 8 janvier à 07h57, Orane Guisset, 6médias