Politique

"Lever le tabou du licenciement" des fonctionnaires : le ministre Stanislas Guerini provoque la fureur des syndicats

© Abdullah Firas/ABACA

Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a déclaré mardi 9 avril au Parisien qu’il souhaitait "lever le tabou du licenciement" des fonctionnaires. La colère des syndicats ne s’est pas fait attendre.

Au lendemain de la déclaration de Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et la Fonction publiques, les syndicats montent au créneau. Le ministre a expliqué au Parisien qu’il voulait "lever le tabou du licenciement dans la fonction publique".

Ce qui a provoqué l’ire des syndicats dès mardi soir. Dans un communiqué, la FSU (la=1em Fédération syndicale unitaire), comme les autres organisations syndicales, a rappelé qu’elle "n’était pas demandeuse d’une nouvelle loi" et a demandé un "desserrement du calendrier pour que les véritables sujets statutaires, à même de répondre aux enjeux de la période soient enfin mis sur la table". Dès ce mercredi, le ministre a rectifié ses propos au micro de France Inter. Stanislas Guérini a précisé qu’il ne souhaitait pas remettre en cause l’emploi à vie. "C'est une façon de mieux rémunérer et de mieux récompenser l'engagement des 5,7 millions d'agents publics" a-t-il assuré en ajoutant qu’il voulait "défendre la singularité de la fonction publique".

La FGF-FO en appelle au Premier ministre

Invité de la matinale de RMC, Christian Grolier, secrétaire général de la FGF-FO a indiqué qu’il avait demandé "une audience au Premier ministre". Le rendez-vous est fixé pour la fin du mois d’avril, Christian Grolier a néanmoins confié qu’il y avait "de fortes chances" que les syndicats déposent un préavis de grève.

Sur X, Solidaires fonction publique a de son côté déclaré : "Organisons la riposte pour faire échouer le projet de loi !". La CFDT souligne quant à elle dans un communiqué : "Nos fédérations rappellent qu’il ne pourrait y avoir d’évolution dans la Fonction publique sans un véritable processus de négociation tenant compte des positions de chacun". Yvan Ricordeau, secrétaire adjoint de la CFDT a pour sa part taclé sur franceinfo le ministre Guérini : "Il manque 70.000 postes dans la fonction publique, la question n'est pas comment on licencie plus mais comment on rend la fonction publique plus attractive".

publié le 10 avril à 14h52, Capucine Trollion, 6Medias

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