Législatives anticipées : Raphaël Glucksmann dit oui à une union de la gauche, mais pose ses conditions
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Au lendemain des élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée nationale, Raphaël Glucksmann, arrivé troisième du scrutin en France, s’est exprimé au 20 heures de France 2. Il s’est montré ouvert à une union de la gauche aux prochaines élections législatives, mais à ses conditions.
Y aura-t-il une union de la gauche pour les élections législatives anticipées à la fin du mois ? En tout cas, elle est réclamée par plusieurs cadres des partis de gauche au lendemain des élections européennes qui ont vu le Rassemblement national arriver largement en tête et qui ont engendré la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Interrogé sur une possible union de la gauche pour les prochaines élections législatives, Raphaël Glucksmann, qui est arrivé en troisième position au scrutin européen avec 13,8% des suffrages, a déclaré qu'"il faut un cap clair". Il ne désire pas "refaire la Nupes", a-t-il ajouté sur le plateau du 20 heures de France 2.
La tête de liste PS-Place publique a énuméré ses conditions à cette possible union : "D'abord un soutien indéfectible à la construction européenne, (...) à la résistance ukrainienne" et "l’abrogation" de plusieurs réformes phares d’Emmanuel Macron telles que la réforme des retraites ou celle de l’assurance-chômage et aussi un "rejet de la brutalisation de la vie politique". "Si ces conditions ne sont pas remplies, on ne fait pas ça", a-t-il prévenu.
Le nom de Laurent Berger suggéré pour aller à Matignon en cas de victoire
"J’aimerais souligner la gravité du moment que nous vivons. Le Président a joué avec le feu et joue avec les institutions comme un adolescent", a asséné le socialiste. "Je ne fais pas ça pour être Premier ministre", a expliqué Raphaël Glucksmann, qui a suggéré le nom de Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, visage de la lutte contre la réforme des retraites, pour entrer à Matignon en cas de majorité aux législatives. Selon lui, c’est "une figure de la société civile qui est capable d'apaiser, qui est l'antithèse du président actuel, qui ne jouera pas avec les institutions, qui réconciliera les Français et qui portera un projet de justice sociale et d'écologie".
"Il montrera que l'on peut résister au Rassemblement national en incarnant la volonté populaire parce qu'il connaît le monde du travail", a conclu l’eurodéputé.
publié le 10 juin à 21h15, Lilian Moy, 6Medias