Législatives 2024 : "Le parti unique, c'est le grand rêve d'Emmanuel Macron", tance Marine Le Pen
© Capture d'écran/BFMTV - Marine Le Pen au micro de BFMTV le jeudi 4 juillet 2024.
Le cheffe de file des élus RN sous la dernière législature a déploré sur BFMTV, jeudi 4 juillet, l'évocation par certains d'une grande alliance anti-RN, allant des Républicains aux Insoumis. Un moyen selon Marine Le Pen de "conserver leur place".
Marine Le Pen remontée contre ses adversaires aux législatives. Dans la matinale de BFMTV, jeudi 4 juillet, la cheffe de file du Rassemblement national s'est à son tour exprimée à propos d'une éventuelle alliance élargie, allant de la gauche unie à la droite républicaine anti-RN. Des bruits de couloir qu'elle fustige : "C'est le grand rêve d'Emmanuel Macron, le parti unique qui va de la France insoumise au LR", a-t-elle pointé, qualifiant ce "parti unique" de "parti de ceux qui veulent conserver leur place contre la volonté du peuple".
Une "union soviétique économique"
Et la représentante de l'extrême droite française de brandir à nouveau la menace de La France insoumise, qui selon elle "domine" le front de gauche. "Ils sont les violents, les plus agressifs, ils pèsent sur les autres et les autres se soumettent", a-t-elle poursuivi, assurant qu'en cas de victoire du Nouveau Front populaire, "c'est le programme de Monsieur Mélenchon qui va être mis en oeuvre, commun au PS et LFI". Une "union soviétique économique" qui reviendrait à "voler l'épargne des Français", a estimé Marine Le Pen.
Une partie de la gauche opposée à toute alliance
L'idée d'une coalition transpartisane contre l'extrême droite reste toutefois hypothétique. Si Emmanuel Macron et ses ministres ne s'y opposent pas, comme ils l'ont fait savoir mardi et mercredi, ils ont fermement exclu La France insoumise de toutes négociations. Quant aux dirigeants de gauche, Marine Tondelier, ou encore Sandrine Rousseau, ont fermement nié tout projet d'alliance, conscients de l'enjeu pour leurs électeurs.
Un avis partagé par François Ruffin, qui ce jeudi matin sur RTL a d'emblée fermé la porte à tout "gloubi-boulga de cohabitation sous dénomination d'Emmanuel Macron". Le député sortant de la Somme a par ailleurs indiqué qu'il ne siègerait pas sur les bancs de LFI s'il était élu.
publié le 4 juillet à 11h21, Joanna Wadel, 6Medias