La question du jour :

Emmanuel Macron peut-il se passer de LFI pour gouverner en cas de coalition ?

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Emmanuel Macron peut-il se passer de LFI pour gouverner en cas de coalition ?

© Lionel Urman / Panoramic

Alors que le second tour des élections législatives se rapproche et que le camp présidentiel essaye de tenir le cap, l’idée d’une coalition à gauche élargie au centre semble se dessiner. Pensez-vous qu’Emmanuel Macron peut se passer de LFI pour gouverner en cas de coalition ?

La France retient son souffle avant le second tour des législatives dimanche 7 juillet. Le paysage politique français est d’ores et déjà bouleversé avec les alliances, les ruptures entre partis et candidats. La macronie tente de garder la tête hors de l’eau après les résultats du premier tour dimanche 30 juin et a appelé ses candidats à se désister quand ils se trouvaient en troisième position. Tout cela dans le but de battre le RN dans les urnes.

Et si l’idée d’une coalition à gauche élargie au centre semble faire son chemin, Emmanuel Macron a été catégorique en Conseil des ministres mercredi 3 juillet, révèle BFMTV ce jour. "On ne gouvernera pas avec La France Insoumise. Un désistement ne vaut pas coalition", s’est exclamé le chef de l’État, a expliqué un des participants à la réunion à la chaîne d’informations. Une décision qui fait écho aux propos de Gabriel Attal invité de France Inter ce mercredi : "Tout me sépare de la France insoumise. Jamais je ne ferai d'alliance avec". Prisca Thévenot, porte-parole de l'actuel gouvernement, est aussi du même avis. Elle a déclaré ce mercredi que "combattre le RN aujourd'hui, ce n'est pas s'allier à LFI demain" et qu’il s’agit d’une idée de "bon sens".

La gauche non plus ne veut pas de cette alliance

L’idée d’une coalition avec le camp présidentiel ne plaît pas non plus à la gauche. Mardi 2 juillet, Marine Tondelier (EELV-NFP) a écrit sur le réseau social X : "Pas besoin de fermer la porte quand elle n'a pas été ouverte. Gabriel Attal n’a jamais lancé l’idée d’une grande coalition". Même son de cloche de la part de Sandrine Rousseau (EELV-NFP) sur Télématin mercredi : "Je ne suis pas prête à changer notre programme. J'ai été élue avec l'étiquette du Nouveau Front populaire (...) je ne veux pas trahir les électeurs". Et d’ajouter qu’une coalition élargie avec le parti d’Emmanuel Macron n’aurait "pas de sens".

De son côté, Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a d'ores et déjà fait connaître sa position mardi sur BFMTV : "Je ne vais pas participer à quel que gouvernement que ce soit qui ne rétablit pas de la justice fiscale". Manon Aubry, tête de liste LFI aux européennes, avait affirmé le 10 juin sur franceinfo n'avoir "jamais entendu personne des différentes familles de gauche ouvrir la porte à une coalition". Au Parti socialiste, Olivier Faure avait fermement rejeté la main tendue par Emmanuel Macron le 23 juin, qui évoquait alors une coalition sans plus de précisions, affirmant ne pas "signer de chèque en blanc".

publié le 4 juillet à 07h00, Capucine Trollion, 6Medias

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