Politique

Législatives 2024 : François Bayrou ne veut pas "choisir entre le pire et le pire" en cas de duel RN-LFI

© Capture d'écran BFMTV - François Bayrou au micro de BFMTV, jeudi 27 juin

Au micro de BFMTV, jeudi 27 juin, François Bayrou a laissé entendre qu'il voterait blanc en cas de duel au second tour des législatives anticipées entre un candidat du Rassemblement national et de La France insoumise. Mais le maire de Pau a tenu à faire un distinguo entre LFI et les socialistes, communistes et écologistes.

C'est une probabilité qui inquiète plus que jamais François Bayrou. Alors que le Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire (NFP) sont donnés en tête des sondages des élections législatives anticipées, le président du MoDem ne donnera pas de consigne de vote à ses électeurs en cas du duel au second tour, dimanche 7 juillet, entre un représentant RN et un candidat de La France insoumise (LFI). "Je ne veux pas choisir entre le pire et le pire", a affirmé le maire de Pau au micro de BFMTV, jeudi 27 juin.

"Il y a des précisions à apporter. Qui refuse l'extrême d'un bord doit refuser l'extrême de l'autre, c'est quand même élémentaire", s'est justifié François Bayrou. L'ancien garde des Sceaux était déjà revenu sur ce duel éventuel dans de nombreuses circonscriptions sur France 5, mercredi 26 juin. "Faisant la différence" entre les prétendants insoumis et le reste du NFP, François Bayrou s’est demandé "pourquoi des forces politiques républicaines sont allées s’installer sous la coupe et sous le joug d’une extrême gauche très radicale, brutale, violente dans ses expressions et ses attitudes".

"Ni RN, ni LFI" en consigne de vote pour le camp présidentiel ?

L'allié d'Emmanuel Macron a également rappelé que sa position était partagée par une trentaine de responsables de l’opposition de gauche, comme Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, qui ont appelé, dans une tribune publiée par Le Monde, à ne voter ni pour un candidat du RN ni pour un rival de LFI.

Mardi 25 juin, Emmanuel Macron a convoqué les chefs des partis du camp présidentiel (Stéphane Séjourné, François Bayrou, Édouard Philippe, Hervé Marseille et Laurent Hénart) ainsi que le Premier ministre Gabriel Attal, quelques ministres, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Rachida Dati, et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour évoquer la stratégie à adopter en vue du second tour. Selon Le Parisien, le camp présidentiel s’orienterait vers le mot d’ordre "ni RN, ni LFI", semblant établir un distinguo entre Insoumis d’un coté et socialistes, communistes, écologistes de l’autre.

publié le 27 juin à 14h01, Quentin Marchal, 6Medias

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