Le directeur des Centristes en garde à vue pour trafic de drogue
Nicolas Jeanneté, directeur des centristes et conseiller municipal chargé de la sécurité dans le 15e arrondissement de Paris, est soupçonné d’avoir détenu et revendu des drogues de synthèse lors de soirées "chemsex".
Le directeur du parti politique "Les Centristes", a été interpellé lundi 20 mars. Les policiers de la brigade des stupéfiants de Paris le soupçonnent d’avoir détenu et revendu des drogues de synthèse à ses partenaires, lors de soirées, rapporte Le Parisien. Âgé de 57 ans, celui qui est aussi le conseiller municipal dans le XVe arrondissement a été placé en garde à vue. Il est soupçonné d’avoir pris part à un trafic de drogues lors de soirées dites "chemsex". Lors de celles-ci, les participants consomment des stupéfiants afin d'améliorer leurs performances sexuelles.
Le fils adoptif du centriste est également entendu dans le cadre de cette enquête préliminaire ouverte en août dernier. Les enquêteurs ont découvert que des drogues de synthèse arrivaient dans des colis au domicile de Nicolas Jeanneté. Parmi elles, de la 3MMC (virgule) dont le grand public a entendu parler dans le cadre de l’affaire Pierre Palmade. L’élu revendait ensuite ces substances à ses partenaires de soirées sexuelles. La 3MMC, qui se consomme de différentes manières, procure des effets à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines.
"Expulser les dealers"
Notamment chargé de la sécurité, dans le cadre de son mandat municipal, Nicolas Jeanneté parlait régulièrement des fléaux de la drogue, souligne Le Parisien. "Lors du dernier conseil de Paris, j’ai alerté sur les effets dévastateurs de cette nouvelle drogue 3MMC consommée dans les soirées chemsex. Déjà neuf overdoses. J’ai réclamé des permanences gratuites anonymes avec addictologues et soutien psychologique", avait-il posté sur Twitter en novembre 2022 sur Twitter. Il était pourtant déjà visé par l’enquête. Toujours sur les réseaux sociaux, il ajoutait : "Nous devons aider les bailleurs sociaux à expulser les dealers et leurs familles condamnés par la justice pour trafic de drogue".
Lundi soir, le groupe Changer Paris, dont fait partie Nicolas Jeanneté, a également utilisé les réseaux sociaux pour faire savoir que l’élu était suspendu à titre conservatoire "au regard des charges qui contreviennent aux valeurs défendues par le groupe".
publié le 21 mars à 10h47, Orange avec 6Medias
