France

La maire de Canteleu liée à un trafic de drogues ? Le parquet de Bobigny demande un procès

© Google Street View - La mairie de Canteleu.

Mélanie Boulanger, maire PS de Canteleu (Seine-Maritime) est soupçonnée d'avoir fermé les yeux et facilité les activités de trafic de drogue tenu par une famille de la commune. Le parquet de Bobigny réclame désormais un procès à son encontre, rapporte Le Monde.

Une maire dans la tourmente. Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a requis, dimanche 24 décembre, le renvoi en correctionnelle de Mélanie Boulanger, la maire socialiste de Canteleu (Seine-Maritime), de l'un de ses adjoints ainsi que de 17 autres personnes pour "complicité de trafic de stupéfiants", rapporte Le Monde, jeudi 28 décembre. Une réquisition qui s'inscrit dans le cadre d'une information judiciaire ouverte depuis 2019 dans une affaire de trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs.

Il est notamment reproché à l'édile sa complicité "par aide ou assistance des délits de transport, acquisition, détention et offre ou cession non autorisés de stupéfiants". Ainsi, elle aurait aidé ce trafic sur sa commune "en fournissant des informations aux trafiquants sur les contrôles de police, en les prévenant de la pose de caméras de vidéosurveillance ou en retardant l'installation de celles-ci, en demandant aux policiers d'éviter les contrôles sur certains secteurs" sur la période de septembre 2019 à octobre 2021, précise TF1 info.

Un vaste réseau de trafic de drogue

Dans cette affaire de vaste trafic de drogue dans l'Eure, la région parisienne et en Seine-Maritime, 17 personnes, dont Mélanie Boulanger et son adjoint au développement économique, Hasbi Colak, avaient été arrêtés et placés en garde à vue le 8 octobre 2021. Relâchée deux jours plus tard avec sept autres personnes sans aucune charge retenue contre elle, l'élue socialiste avait à l'époque déclarer lors d'un point presse que sa garde à vue était "injustifiée". Tous deux ont par la suite été mis en examen en avril 2022 pour complicité de trafic de stupéfiants.

Les enquêteurs, sur le dossier depuis 2019, évoquent "un vaste réseau de drogues et de blanchiment d'argent sur l'agglomération rouennaise", tandis qu'une source proche du dossier a décrit "un système mafieux avec des connexions au Maroc", relate Le Monde. Au total, dans cette enquête, près de 340 000 euros en liquide, un million d'euros de biens immobiliers, des voitures, des comptes bancaires, des armes à feu et plusieurs kilos de stupéfiants ont déjà été saisis.

publié le 28 décembre à 18h17, Kévin Comby, 6Medias

Liens commerciaux