Politique

L'énorme tacle d'Emmanuel Macron à ses opposants "qui ne se remettent pas de ne pas avoir gagné" la présidentielle

© Capture d'écran BFMTV - Emmanuel Macron a sévèrement taclé ses opposants.

Alors qu'il était en déplacement mercredi 19 avril dans le Bas-Rhin, le président de la République a connu un accueil pour le moins agité. En marge de ce déplacement, il a frontalement attaqué ses opposants, leur reprochant de n'avoir toujours pas accepté leur défaite à l'élection présidentielle il y a un an.

En déplacement à Sélestat (Bas-Rhin) mercredi 19 avril, Emmanuel Macron a été vivement chahuté par la foule, pour son déplacement de terrain depuis la promulgation de la loi sur les retraites. Copieusement hué, accueilli par des casseroles et pris à partie par plusieurs Français, le chef de l'État a réagi à la colère à laquelle il a été confronté. Et il s'est montré pour le moins offensif, notamment vis-à-vis de ses opposants.

"Il y a des tas de gens qui ne se remettent pas de ne pas avoir gagné l'élection présidentielle", a-t-il asséné au micro de BFMTV, dans une référence à peine voilée aux Insoumis de Jean-Luc Mélenchon et au Rassemblement national de Marine Le Pen. Autre fait notable, le président de la République s'en est pris aux manifestants, réprouvant ceux qui, "quand on ne fait pas ce qu'ils disent, parce qu'ils crient plus fort ou qu'ils tapent sur des casseroles, disent : 'Ce n'est pas une démocratie parce que vous ne faites pas comme je dis'". Défendant encore la réforme des retraites, il a expliqué avoir "fait campagne" sur ce sujet lors de l'élection présidentielle.

L'opposition à la réforme est tenace

"Parce qu'il y a des gens qui manifestent, on abandonne le projet que vous poussez et on en prend un autre ? Ce n'est pas non plus un fonctionnement démocratique. Les mots ont un sens", a-t-il encore assuré à propos de la crise démocratique actuelle et des mobilisations. Ces dernières pourraient se prolonger : l'intersyndicale espère de fortes manifestations pour le 1er mai, et la CGT va poursuivre sa grève les jeudi 20 et vendredi 28 avril prochains. À l'Assemblée nationale, le groupe parlementaire Liot présentera le 8 juin un texte proposant d'abroger la réforme, soit totalement, soit sur la seule question de l'âge légal de départ.

publié le 19 avril à 18h55, Orange avec 6Medias

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