"L'addiction est un problème de santé publique" : un député LFI arrêté en flagrant délit d'achat de drogue à Paris
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© Lafargue Raphael/ABACA
Le député La France Insoumise (LFI) de Loire-Atlantique, Andy Kerbrat, a été arrêté en pleine transaction de stupéfiants dans la capitale, vendredi 18 octobre, révèle Valeurs Actuelles. Il est désormais poursuivi pour usage de drogues.
C'est une nouvelle polémique dont La France insoumise (LFI) se serait bien passée. Comme le révèle Valeurs Actuelles, lundi 21 octobre, le député de Loire-Atlantique, Andy Kerbrat, a été interpellé en flagrant délit d'achat de 3-MMC, une drogue de synthèse en vogue dans les milieux festifs de la capitale. Les faits se sont déroulés vendredi 18 octobre, dans le quartier de Lamarck-Caulaincourt, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
L'acheteur et le vendeur ont été contrôlés puis fouillés par les forces de l’ordre. Andy Kerbrat était en possession de 1,35 g de 3MMC, tandis que son vendeur possédait un gramme de 3MMC et 200 euros en liquide. Il se trouvait sous le coup d’une précédente condamnation à quatre mois avec sursis probatoire, prononcée en octobre et a été placé en détention provisoire dans l’attente d’une audience. Le député n’a pas été mis en garde à vue, mais seulement entendu le lendemain des faits au commissariat en audition libre. Le parquet de Paris a annoncé lundi 21 octobre des poursuites à son encontre pour usage de stupéfiants et l’a convoqué pour notification d'une ordonnance pénale.
Andy Kerbrat reconnaît "des problèmes personnels et des fragilités psychologiques"
Andy Kerbrat a aussitôt reconnu les faits. Il explique, dans un communiqué, faire "face à des problèmes personnels et des fragilités psychologiques". "Au-delà de ma personne, l’addiction est un problème de santé publique, qui doit être traité tel quel", poursuit l'élu insoumis. Andy Kerbrat s'excuse également envers ses électeurs, son groupe parlementaire et, plus largement, auprès de tous les militants insoumis et du Nouveau Front Populaire. Il promet aussi de "se battre" contre son addiction. "Après avoir consulté mon médecin, je vais suivre un protocole de soins", promet-il.
Bruno Retailleau appelle le député à "tirer des conséquences de ses actes"
Plusieurs élus ont fait part de leur réaction. "Il n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer de rue", a tancé Bruno Retailleau sur le réseau social X, rappelant le député à son "devoir d'exemplarité", souhaitant qu'il "tire des conséquences de ses actes".
La secrétaire d'État Laurence Garnier, proche de Bruno Retailleau, s'est également montrée véhémente : "Consommer de la drogue ce n’est pas seulement détruire sa santé, c’est également nourrir des réseaux criminels", a-t-elle fustigé, appelant sur X l'Insoumis à se "démettre de son mandat" par respect pour les électeurs.
Jean-Luc Mélenchon lui apporte son soutien
La réaction du chef de La France insoumise est arrivée peu après sur le même réseau social. "Je lui exprime mon soutien très amical dans cette lutte. Nous l'entourerons pour cela", a assuré Jean-Luc Mélenchon, dans une publication décriant la couverture de Valeurs Actuelles. "Il n'a commis de dommages que sur lui-même. Il est donc déplorable que le journal d'extrême droite "Valeurs actuelles" en fasse un usage flétrissant et plus encore, que les informations connues de la seule police soient rendues publiques", a-t-il fustigé.
La députée écologiste de Paris, Sandrine Rousseau, a pour sa part salué la communication d'Andy Kerbrat : "La consommation de drogue et l’addiction sont un enjeu de soin, de santé psychique et d’accompagnement. Tu as reconnu, tu es dans un parcours de soin. Reviens-nous en forme", a-t-elle écrit sur son compte X dans la matinée.
publié le 22 octobre à 07h00, Quentin Marchal, 6Medias