Politique

Plus de la moitié des Français veulent mettre fin à la Ve République

© Blondet Eliot/ABACA - Emmanuel Macron, le 9 décembre 2024

Alors que la France traverse une période de forte instabilité politique, un sondage Odoxa-Mascaret pour Public Sénat montre qu’une grande majorité des sondés attend une transformation des institutions politiques françaises.

Lassés par une période de crise politique intense, les Français sont mécontents des institutions démocratiques actuelles. Dans un sondage Odoxa-Mascaret, réalisé pour Public Sénat et la presse régionale et publié mardi 17 décembre, 85 % des sondés se prononcent en faveur d’une transformation des institutions politiques. Ils sont même 56 % à vouloir mettre fin à la Ve République. C’est sept points de plus que le pointage mené en février 2023.

“Institutions par institutions, les Français confirment cette demande de changement radical, comme si la dissolution et ses conséquences avaient totalement bouleversé leur perception des institutions de la Ve République”, analyse Gaël Sliman, président d’Odoxa. Ainsi, 74 % des personnes interrogées se disent en faveur du passage au scrutin proportionnel lors des élections législatives, comme le demande de plus en plus de responsables de parti. En outre, un Français sur deux (52 %) plaide pour la mise en place d’un scrutin présidentiel unique, avec lequel un chef de l’État ne pourrait se représenter à l’issue d’un premier mandat.

Emmanuel Macron, deuxième personnalité politique la plus “détestée” de France

En plus de ces demandes de changement, ce baromètre politique montre une lassitude envers les personnes situées à la tête de l’État. Pour 74 % des sondés, Emmanuel Macron n’est pas un bon président. Il est ainsi la deuxième personnalité politique la plus “détestée” dans l’Hexagone, derrière Jean-Luc Mélenchon.

Réalisé la veille de la nomination de François Bayrou à Matignon, le sondage montre également le peu d’enthousiasme provoqué par son profil, y compris auprès des sympathisants du bloc central constitué de Renaissance, du MoDem, de l’UDI et des LR. Seulement 48 % se disaient être en “adhésion” avec lui, le 12 décembre. Loin derrière les 67 % d’opinions favorables de Michel Barnier au même moment.

publié le 17 décembre à 11h59, Emma Allamand, 6Medias

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