Politique

Jordan Bardella reconnaît avoir voté pour la réforme de PAC en 2021

Alors qu’en 2019 Jordan Bardella expliquait qu’il ne voterait pas pour la réforme de la Politique agricole commune, son geste a été tout autre au moment du vote en 2021. Sur BFMTV-RMC, il avoue avoir changé son vote et s’en explique.

Alors que le mouvement des agriculteurs prend de l’ampleur en France et qu’une partie des axes routiers vers Paris commence à être bloquée lundi 29 janvier, Jordan Bardella a fait un aveu concernant la PAC. Invité de BFM-RMC, lundi 29 janvier, le président du RN a en effet reconnu avoir voté pour la réforme de la PAC en 2021 contrairement à ce qu’il avait soutenu en 2019. Comme le rappelle BFMTV, Jordan Bardella déclarait à l’époque dans Marianne : "Non, (je ne la voterai pas). Bruxelles livre nos agriculteurs à une concurrence déloyale insoutenable". Il jugeait également la PAC "très défaillante".

"Oui j’ai voté pour la Politique agricole commune" reconnaît désormais Jordan Bardella en précisant que la PAC qui a été votée il y a cinq ans "n’est pas la même de celle qui a été votée il y a quelques mois". La journaliste Apolline de Malherbe précise que ce n’était pas "il y a quelques mois" mais le "23 octobre 2020" et le texte "est en action depuis le 1er janvier".

"Je ne suis pas contre la PAC"

Le président du RN souligne qu’il n’est "pas contre la PAC" mais que "nous donnons beaucoup trop d'argent à la PAC". Il voudrait que la France "baisse sa contribution" à la PAC afin "de flécher directement vers l'économie réelle et vers l'économie française". Selon les chiffres de la Commission européenne, la France consacre en moyenne chaque année 22,45 milliards d’euros au budget européen. L’Hexagone est également le pays membre de l’Union européenne à bénéficier le plus de la PAC : en 2022, ce sont 9,5 milliards d’euros d’aides agricoles qui ont été versées aux agriculteurs français. Jordan Bardella fustige également qu’on impose "aujourd’hui" aux agriculteurs français "des normes économiques, sociales, environnementales toujours plus lourdes" alors que les produits "qu’on fait venir sur le sol européen" n’observent "aucune de ses normes".

publié le 29 janvier à 16h24, Capucine Trollion, 6Medias

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