"Il serait dangereux de faire le chemin inverse" : Gabriel Attal met en garde Michel Barnier sur l'augmentation du coût du travail
© Lafargue Raphael/ABACA
Dans un entretien accordé au Figaro, lundi 18 novembre, Gabriel Attal a réaffirmé la ferme opposition de son groupe parlementaire à l'augmentation du coût du travail. L'ancien locataire de Matignon s'est entretenu avec son successeur pour lui faire part de ses inquiétudes quant à l'impact d'une telle mesure.
Une interview aux allures de mise en garde au nouveau gouvernement. Auprès du Figaro, auquel il a accordé un entretien lundi 18 novembre, Gabriel Attal s'est confié sur son entrevue avec le Premier ministre Michel Barnier, samedi 16 novembre, où il lui a "fait part de (ses) préoccupations" face à "l'impact" qu'aurait une possible augmentation du coût du travail dans les prochains mois. "Droite comme gauche, tous les gouvernements ont voulu le faire baisse", rappelle le chef des députés Ensemble pour la République (EPR) avant d'estimer qu'il "serait dangereux de faire le chemin inverse aujourd’hui".
Selon l'ancien locataire de Matignon, la France et à plus grande échelle, l'Union européenne, se trouvent à un tournant économique historique. "La conjoncture internationale se dégrade, la Chine injecte 300 milliards d’euros dans son économie pour doper sa croissance, et l’entrée en fonction de Donald Trump et ses éventuelles mesures protectionnistes marquent un tournant dans la compétition mondiale", a-t-il mis en avant auprès de nos confrères. Avant de s'interroger : "Dans ce contexte, la France peut-elle vraiment se permettre d’augmenter le coût du travail et ainsi entraver nos entreprises ?".
Gabriel Attal et les macronistes veulent proposer un "New Deal économique"
Alors que des plans sociaux ont été annoncés par les groupes Michelin et Auchan et que le taux de chômage remonte, Gabriel Attal s'attelle à proposer un "New Deal économique" qui vise à "armer nos entreprises et notre tissu industriel". "Le projet de loi de simplification pour les entreprises qui arrive à l’Assemblée nationale doit être l’occasion de remettre à plat toutes les normes qui entravent nos entreprises", a jugé l'ancien Premier ministre. "Notre famille politique va travailler prioritairement sur ce New Deal et porter de nouvelles propositions dès le premier trimestre 2025", a également avancé le ténor de la macronie.
publié le 19 novembre à 14h25, Quentin Marchal, 6Medias