Gabriel Attal balaye la théorie d'une potentielle démission d'Emmanuel Macron : "Le président sera toujours président"
© Castel Franck/ABACA - Gabriel Attal.
Dans une interview donnée au Parisien, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal veut croire en une dynamique favorable pour la majorité présidentielle. Il contredit également la rumeur d'une démission du président.
"Je ne regarde pas dans le rétroviseur, je regarde devant." Dans une interview donnée au Parisien, l'ancien Premier ministre maintient le cap. Résolu à ne pas abandonner la victoire, ce dernier veut croire dans la poussée des sondages. Tordant le cou à la rumeur selon laquelle Emmanuel Macron pourrait démissionner de son poste de président, Gabriel Attal a déclaré : "Quel que soit le résultat, le président sera toujours président."
Ensemble contre les extrêmes ?
"On part de loin, c’est sûr. Mais on se bat", déclare-t-il dans les colonnes du journal. "Il y a deux semaines, on était à 14 %. Aujourd’hui, on est entre 20 % et 22 % d’intentions de vote. La dynamique est de notre côté."
Si le leader de la majorité présidentielle se montre toujours aussi combatif, la situation reste critique pour le camp macroniste qui semble, au vu des sondages, ne pas pouvoir gagner de majorité stable à l'Assemblée nationale.
Mettant dos à dos l'alliance inédite des partis de gauche sous la bannière du Nouveau Front Populaire, et l'extrême droite, Gabriel Attal déclare "Je me bats pour notre pacte républicain et contre tous ceux qui dressent les gens les uns contre les autres." Il reprend plus loin : "Entre les extrêmes, nous pouvons dégager une nouvelle voie ensemble", appuie l'ancien Premier ministre. Un argument trompeur qui assimile l'ensemble des partis constituant l'alliance du Nouveau Front Populaire à "l'extrême gauche". Or, comme l'a admis l’instruction relative à l’attribution des nuances des candidats des élections sénatoriales admis par le Ministère de l'Intérieur, la France Insoumise fait bien partie du bloc des gauches. À l'inverse, le parti de Marine Le Pen est étiqueté à l'extrême droite, comme l'a confirmé le Conseil d'État le 11 mars 2024.
publié le 23 juin à 11h11, Gabriel Gadré, 6Médias