Front désuni en macronie sur la question d’une hausse des impôts ?
© Tomas Stevens/ Apaydin Alain / ABACA - François Bayrou et Yaël Braun-Pivet
Alors que Bruno Le Maire a annoncé vendredi 22 mars que les impôts n’augmenteront pas, malgré le déficit public qui devrait être de 5 % du PIB en 2023, Français Bayrou et Yaël Braun-Pivet ont un autre discours.
Il reste encore 24 heures à patienter avant de découvrir le chiffre exact du déficit public français. Il sera dévoilé mardi 26 mars. Alors que le gouvernement tablait sur un déficit de 4,9 % du PIB en 2023, Thomas Cazenave, le ministre délégué aux Comptes publics, a précisé qu’il serait de 5 % du PIB. Face à cette augmentation de la dette publique, Bruno Le Maire a tout de même annoncé vendredi 22 mars que les impôts n’augmenteront pas. Mais du côté de la majorité, certains piliers estiment qu’il ne faut exclure aucune piste. C’est le cas de François Bayrou et Yaël Braun-Pivet.
Pour le maire de Pau à la tête du MoDem, "une discussion peut être ouverte" sur la hausse des impôts, a-t-il estimé auprès de RTL, lundi 25 mars. Même son de cloche du côté de la présidente de l’Assemblée nationale, invitée de BFMTV. "Il ne doit pas y avoir de tabou", sur l’augmentation des impôts, a-t-elle assuré. "Nous avons subi un certain nombre de crises qui ont affecté profondément les finances publiques (…) et donc en fonction de cela je dis tout simplement qu’il faut regarder toutes les options", a précisé la présidente du perchoir. "La question qui se pose c'est comment équilibrer nos finances publiques mieux que nous le faisons à l'heure actuelle sans casser la croissance", a aussi indiqué François Bayrou.
Une hausse des impôts ? Emmanuel Macron défavorable
Pourtant vendredi 22 mars, Bruno Le Maire a bien déclaré : "C'est un engagement que nous avons pris avec le président de la République. Ils n'augmenteront pas, tout simplement parce qu'ils sont déjà très élevés". Lors d’une réunion de crise à l’Élysée, mercredi 20 mars, Emmanuel Macron avait été clair : il faut explorer "toutes les pistes possibles". Les ministres sont donc invités à lui formuler "des propositions très concrètes", mais attention, "sans toucher aux impôts." "Regardons comment améliorer le fonctionnement de l’État pour que cela coûte moins cher (…) mais il faut aussi regarder du côté des recettes, c’est du bon sens", a déclaré pour sa part Yaël Braun-Pivet ce lundi. Pour Français Bayrou, "un travail avec les parlementaires, sans que l'image de la France soit atteinte", est aussi possible.
publié le 25 mars à 09h51, Capucine Trollion, 6Medias