Européennes : des électeurs agacés par des SMS de Reconquête et de LFI
© Abaca - Les têtes de liste de Reconquête, Marion Maréchal, et de La France insoumise, Manon Aubry.
Les partis des listes menées par Marion Maréchal et Manon Aubry ont fait envoyer de nombreux SMS, jeudi 6 juin, pour mettre en avant leur programme et appeler les électeurs à voter pour elles, rapporte BFMTV.
"Bonjour, c'est Marion Maréchal", "Votez France insoumise avec M.Aubry et JL.Mélenchon". Comme le rapporte BFMTV, jeudi 6 juin, plusieurs millions de SMS ont été envoyés par les listes du parti Reconquête, menée par Marion Maréchal, et de La France insoumise, guidée par Manon Aubry, à l'approche des élections européennes, dimanche 9 juin.
"Bonjour, c'est Marion Maréchal. Dimanche votez pour stopper l'immigration, l'insécurité, l'assistanat et l'enfer fiscal. Ma vidéo ici.", pouvait-on lire sur le message de la tête de liste Reconquête, qui se concluait par le traditionnel "STOP" à envoyer pour ne plus recevoir de SMS. "Ce dimanche 9 juin : contre la vie chère et pour la paix à Gaza, VOTEZ France insoumise avec M.Aubry et JL.Mélenchon Partagez!", était-il écrit sur celui de La France insoumise, avec un lien renvoyant sur le site officiel du parti.
Des internautes en colère
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont pointé du doigt cette démarche. "Mais qui a donné mon numéro de téléphone à Marion Maréchal ?", "Il ne me semble pas avoir confié mon numéro de mobile à Monsieur Melenchon", se sont offusqués certains d'entre eux sur X. Mais comme le rappellent nos confrères, l'utilisation de données personnelles par des candidats à des élections est particulièrement encadrée.
"Il faut établir que les destinataires ont bel et bien consenti à recevoir des SMS de propagande électorale" souligne auprès de BFMTV Alexandre Archambault, avocat spécialisé dans le numérique. Pour effectuer ces campagnes de propagande électorale, les partis politiques font appel à des prestataires. Les critères utilisés pour l'envoi de SMS ciblés sont plutôt simples : sexe, âge et adresse.
Laurent Delwalle, patron de Selfcontact, le prestataire auquel ont eu recours Marion Maréchal et Manon Aubry, explique que les équipes des têtes de listes ont envoyé "des millions" de SMS jeudi 6 juin. Selon leur taille, chacun d'eux se chiffre entre 10 et 33 centimes. La facture pour les partis politiques se chiffre donc à plusieurs centaines de milliers d'euros.
publié le 7 juin à 12h57, Quentin Marchal, 6Medias