Politique

Débat des élections européennes : l'échange très tendu entre Marion Maréchal et Manon Aubry

Les huit principales têtes de liste pour les élections européennes débattaient ce lundi 27 mai sur BFMTV, à treize jours du scrutin. L'occasion pour certains candidats de s'attaquer sans merci.

Les candidats à l'élection européenne du 9 juin prochain entrent dans le sprint final. Lundi 27 mai, les huit principales têtes de liste débattaient sur BFMTV et tentent de séduire les électeurs indécis. Au coude-à-coude dans les intentions de vote, Manon Aubry (La France insoumise) et Marion Maréchal (Reconquête) ont eu un échange particulièrement tendu en début de soirée. "Madame Aubry, elle est allée avec ses petits copains LFI et écolos attaquer une AG (assemblée générale) de Total", a lancé Marion Maréchal. Avant d'ajouter : "Elle a brisé des vitres, attaqué avec ses équipes des agents de sécurité dont neuf sont à l'hôpital."

"J'en suis très fière", lui a répondu Manon Aubry. "Ce sont eux les criminels, je suis très fière de cette action, je n'ai rien vandalisé", a-t-elle martelé, face aux accusations de la candidate Reconquête. Vendredi 24 mai, des militants écologistes se sont réunis devant les locaux du gestionnaire d'actifs Amundi, actionnaire de TotalEnergies, pour protester contre l'action climatique du géant pétrolier. Au total, 224 personnes ont été interpellées et dix agents de sécurité ont été blessés.

Piques cinglantes et invectives au programme

Marion Maréchal ne s’en est pas seulement pris à la candidate LFI. Abordant la question de la crise agricole, elle n’a pas non plus retenu ses coups à l’égard de la tête de liste de la majorité présidentielle, Valérie Hayer. Alors qu’elle faisait remarquer que, selon elle, personne d’autre ne s’était rendue sur les barrages des agriculteurs en début d’année, la voix de Valérie Hayer s’est élevée en opposition. Avec au passage cette pique lancée à la candidate d’extrême droite : "Vous avez découvert le monde agricole il y a trois mois". Retour cinglant de l’intéressée : "Non, non, croyez-moi, j’en parlais déjà quand j’étais députée… au moment où on ne savait pas que vous existiez !"

Les piques cinglantes et les invectives entre les candidats ont plu toute la soirée. Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS-Place publique, a vertement répliqué aux assauts de Manon Aubry. La candidate Insoumise n'a pas manqué de s'en prendre à nouveau à son ex-partenaire de la Nupes, qui l'a envoyée sur les roses : "Lâchez-moi un peu les baskets", a-t-il tancé, reprochant à sa consœur de gauche de faire de lui sa "principale cible (...) depuis six mois". "Vous avez l'extrême droite à 40 %, Manon Aubry !", l'a encore interpellée Raphaël Glucksmann, l'intimant de se préoccuper de ce score plutôt que de lui.

Grand favori des sondages, la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, en a également pris pour son grade, se voyant reprocher le manque de constance de son parti sur le nucléaire et la politique énergétique française : "On pourrait vous brancher, vous tourneriez plus vite qu'une éolienne et alimenteriez tout le plateau en électricité", a ainsi lancé Léon Deffontaines, la tête de liste du Parti communiste, accusant le jeune patron du RN de "girouette".

publié le 27 mai à 21h40, Cédric Alexis, 6Medias

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