Politique

Élisabeth Borne maintenue à Matignon : l'opposition étrille la décision d'Emmanuel Macron

De la gauche à l’extrême droite, l’opposition a regretté le maintien de la Première ministre, dénonçant la politique menée par Emmanuel Macron, rapporte Franceinfo. Dans la majorité, les élus louent l’efficacité des actions menées par la locatrice de Matignon.

Près d’un an après la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance à l’ancienne ministre du Travail. Le président de la République a choisi de maintenir la locatrice de Matignon dans ses fonctions, afin "d’assurer stabilité et travail", a indiqué l’entourage du chef de l’État à Franceinfo.

Aussitôt relayée, l’annonce de sa reconduction a été fustigée par l’opposition. À l’unisson, les élus de l’extrême droite à la gauche ont regretté la décision du président de la République, qui s’adressera aux Français d’ici la fin de la semaine. En revanche, la majorité s’est réjouie de ce maintien, vantant les "bons résultats" de la politique menée par la Première ministre depuis sa prise de fonction.

"Simple exécutante"

Nommée cheffe du gouvernement en mai 2022, Élisabeth Borne a traversé de nombreuses secousses politiques et sociales, dont la réforme des retraites. Pour le parti de droite, Les Républicains, la décision prise par Emmanuel Macron s’explique par le rôle de "simple exécutante" supposée jouée par la Première ministre, a expliqué le député Fabien Di Filippo sur Franceinfo.

Dans l'opposition de gauche, la France Insoumise s'est montrée particulièrement incisive. La présidente du groupe des députés insoumis, Mathilde Panot, s'est fendue d'un commentaire offensif sur Twitter : "Personne ne veut monter sur un bateau qui coule". Une analyse partagée par le député insoumis, Alexis Corbière. Selon lui, la reconduction est "logique", avant de railler le président de la République : "Emmanuel Macron maintient Emmanuel Macron" a-t-il ironisé, dénonçant "la cinquième République", qui confère "beaucoup de pouvoir" au chef de l’État.

Au Rassemblement national, la patronne du groupe des députés à l'Assemblée nationale Marine Le Pen a vivement critiqué cette décision sur Twitter, y décelant "la dramatique déconnexion du président de la République (...) avec le peuple". Le porte-parole Laurent Jacobelli a, quant à lui, mis en avant la responsabilité d’Emmanuel Macron, "pas à la hauteur des enjeux". Des "émeutes" à "la réforme des retraites", il a égrené les "échecs" qu’aurait commis le chef de l’État. Les seules commentaires laudateurs ont été entendus dans les rangs de la majorité. Le député Sylvain Maillard a salué "l’action du gouvernement depuis un an", marquée, selon lui, par "des vrais résultats". Alors que des "remaniements" devrait intervenir dans les prochains jours, il a rappelé "la loyauté" de "la majorité présidentielle".

publié le 18 juillet à 07h00, Antoine Grotteria, 6Medias

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