Vers un remaniement ? Dans la majorité, l'incertitude plane... et le silence d'Emmanuel Macron agace
© Tschaen Eric/Pool/ABACA - Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, le 30 juin dernier.
L'hypothèse d'un remaniement se fait de plus en plus pressante, explique Le Parisien, alors que les "cents jours" fixés par Emmanuel Macron pour sortir de la crise des retraites touchent à leur fin. Dans la majorité et chez les ministres, l'incertitude et le silence du président commencent à crisper.
Un remaniement est-il sur le point d'advenir ? Les rumeurs et les suppositions vont bon train à ce sujet, jusque dans les rangs du gouvernement et de la majorité à l'Assemblée nationale, rapporte Le Parisien. Jeudi 6 juillet, pourtant, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé pendant son voyage dans le Calvados qu'elle recevrait syndicats et patronat à Matignon le 12 juillet prochain, laissant penser qu'elle allait encore se maintenir au poste dans les mois qui viennent. "Si elle se projette pour la suite, c’est qu’elle a forcément obtenu des garanties du président sur son maintien", analyse un conseiller auprès du journal francilien.
Ce même conseiller décrit une atmosphère de grande crispation parmi les ministres, "fatigués par des semaines de flottement et d’incertitudes autour d’un remaniement dont tout le monde parle en interne… sauf Emmanuel Macron". Un ministre s’agace même : "Il ne dit rien, impossible de savoir ce qu’il a dans la tête". Une tension d'autant plus forte qu'approche l'échéance des fameux "cents jours" évoqués par le chef de l'État en avril, pour esquisser une sortie de crise après la séquence des retraites. Des divisions commencent également à poindre. "On va se taper tout l’été avec Schiappa en une de Closer ?", s'agace notamment un député.
Deux camps s'affrontent autour d'Emmanuel Macron
"On sait bien que le problème est bien plus profond qu’une simple question de casting", tempère un stratège de l'exécutif, toujours auprès du Parisien. En attendant d'y voir plus clair sur les intentions d'Emmanuel Macron, deux camps se font face autour de lui. "Il y a les partisans du statu quo (…) qui se servent des émeutes pour dire qu’il est urgent de ne rien changer si ce n’est effectuer un remaniement technique. Et ceux qui disent qu’il faut un grand chambardement, avec un changement de Premier ministre", apprend-on d'un habitué de l'Élysée. La réponse du président pourrait être un remaniement à la marge, qui verrait seulement les profils jugés les plus faibles être remplacés. Plusieurs parlementaires Renaissance auraient d'ailleurs été "testés" pour entrer au gouvernement.
publié le 7 juillet à 14h00, Orange avec 6Medias