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Ukraine: Poutine menace de frapper Kiev avec son missile "Orechnik"

  • Photo diffusée par les services d'urgence ukrainiens, le 28 novembre 2024, de pompiers luttant contre un incendie à la suite d'une frappe de missile dans la région de Lviv
    ©Handout, AFP - Photo diffusée par les services d'urgence ukrainiens, le 28 novembre 2024, de pompiers luttant contre un incendie à la suite d'une frappe de missile dans la région de Lviv
  • Photo diffusée par les services d'urgence ukrainiens, le 28 novembre 2024, de pompiers luttant contre un incendie à la suite d'une frappe de missile dans la région de Lviv
    ©YURIY DYACHYSHYN, AFP - Un habitant démarre un générateur électrique lors d'une panne de courant à Lviv, le 28 novembre 2024 en Ukraine
  • Photo diffusée par les services d'urgence ukrainiens, le 28 novembre 2024, de pompiers luttant contre un incendie à la suite d'une frappe de missile dans la région de Lviv
    ©Valentin RAKOVSKY, Sophie RAMIS, Cléa PECULIER, AFP - Carte des zones contrôlées par les forces ukrainiennes et russes en Ukraine au 27 novembre 2024 à 18h30 GMT
  • Photo diffusée par les services d'urgence ukrainiens, le 28 novembre 2024, de pompiers luttant contre un incendie à la suite d'une frappe de missile dans la région de Lviv
    ©Gavriil Grigorov, AFP - Le président russe Vladimir Poutine à Astana, le 28 novembre 2024 au Kazakhstan
  • Photo diffusée par les services d'urgence ukrainiens, le 28 novembre 2024, de pompiers luttant contre un incendie à la suite d'une frappe de missile dans la région de Lviv
    ©Tetiana DZHAFAROVA, AFP - Des habitants réfugiés dans le métro lors d'une alerte de frappe aérienne, le 28 novembre 2024 à Kiev, en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a menacé jeudi de frapper des centres de décision à Kiev avec son puissant missile "Orechnik" utilisé pour la première fois la semaine dernière, après de nouvelles attaques massives sur le réseau électrique ukrainien.

Ces frappes nocturnes, qui ont plongé dans le noir au moins un million d'Ukrainiens, sont une "réponse", selon M. Poutine, aux récents bombardements menés par Kiev en Russie à l'aide de missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lui appelé ses alliés à opposer une "réponse ferme" face au "chantage" de Moscou.

Après une première frappe sur l'Ukraine avec le missile "Orechnik" la semaine dernière, Vladimir Poutine avait averti que la Russie pourrait répéter ces tirs, voire bombarder des sites militaires des pays occidentaux qui arment Kiev.

Il n'a pour l'heure pas mis ses menaces à exécution, mais attaqué avec des missiles et des drones l'infrastructure énergétique de l'Ukraine pour la onzième fois de l'année, cette fois avec des engins "à sous-munitions", selon Kiev.

Depuis Astana, capitale du Kazakhstan où il participait à un sommet régional, Vladimir Poutine a à nouveau vanté les caractéristiques du missile Orechnik, et a dit "ne pas exclure" son utilisation future pour attaquer "des centres de décision, y compris à Kiev".

"Si l'on utilise plusieurs de ces systèmes en une frappe -- deux, trois, quatre -- alors, du point de vue de sa puissance, c'est comparable à l'usage d'une arme nucléaire", affirmé le président russe face aux journalistes, comparant le missile à "une météorite".

- "Une volonté de tuer" -

Volodymyr Zelensky a dénoncé une "volonté de tuer et de détruire", accusant M. Poutine de chercher l'escalade et de "ne pas vouloir que cette guerre se termine".

"Nous devons répondre ensemble à la tentative de la Russie de rendre la situation encore plus insupportable et de prolonger cette guerre", a-t-il plaidé.

Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, dont le pays est un soutien fidèle de Kiev et un des piliers de la résistance à Moscou en Europe, a jugé que les menaces de Vladimir Poutine témoignaient de sa "faiblesse" plus qu'autre chose.

"Nous ne nous laisserons pas effrayer par des menaces de ce genre, nous soutiendrons l'Ukraine tant qu'elle en aura besoin", a insisté M. Tusk.

Mercredi, la Pologne, les pays baltes et nordiques ont dit vouloir renforcer leur soutien militaire à l'Ukraine et ont plaidé pour une extension des sanctions contre la Russie.

- 91 missiles et 97 drones -

La Russie attaque depuis près de trois ans l'infrastructure énergétique ukrainienne, afin de saper le moral de la population et handicaper la logistique de l'armée de Kiev, une tactique qui jusqu'ici s'est heurtée à la résilience des Ukrainiens.

Jeudi, l'armée russe a tiré 91 missiles et 97 drones explosifs, dont respectivement 79 et 35 ont été interceptés, d'après l'armée de l'air ukrainienne.

Mais Volodymyr Zelensky a surtout accusé Moscou d'avoir attaqué les infrastructures énergétiques avec des bombes "à sous-munitions", minant de facto ces sites et mettant en danger civils, secours ainsi qu'équipes de maintenance dépêchés sur les lieux.

Le président ukrainien a ainsi à nouveau plaidé pour l'envoi "de systèmes de défense aérienne dès maintenant".

Des infrastructures énergétiques ont été touchées dans plusieurs régions, provoquant des coupures de courant "dans tout le pays", selon le patron de la société de fourniture d'électricité Yasno, Serguiï Kovalenko.

Au total, au moins un million d'Ukrainiens se trouvent plongés dans le noir, selon les différentes autorités régionales.

- Trump, "un homme intelligent" -

L'armée russe continue d'avancer sur le front, à moins de deux mois du retour de Donald Trump à la Maison Blanche aux Etats-Unis, vu comme un possible tournant.

Très critique des milliards de dollars débloqués par Washington pour l'Ukraine, le président élu a promis de régler le conflit avant même de prêter serment le 20 janvier, sans jamais expliquer comment.

Jeudi, Vladimir Poutine, qui a côtoyé Donald Trump lors de son premier passage à la Maison Blanche entre 2017 et 2021, l'a qualifié d'"homme intelligent" avec "beaucoup d'expérience", capable de "trouver" des solutions.

Sur le front, les forces russes ont engrangé ces dernières semaines, à une vitesse inédite depuis début 2022, des gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, notamment autour des villes de Pokrovsk, Kourakhové et Koupiansk.

Dans ce contexte très incertain, l'administration du président sortant Joe Biden a appelé mercredi Kiev à abaisser l'âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans - au lieu de 25 ans actuellement - pour regarnir les rangs. Une mesure à laquelle les autorités ukrainiennes rechignent, par crainte de sacrifier la génération qui aura pour tâche de reconstruire le pays.

publié le 28 novembre à 19h42, AFP

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