Politique

Elisabeth Borne dévoile les réponses du gouvernement aux émeutes

Dans l’amphithéâtre de la Sorbonne ce 26 octobre, la Première ministre a dévoilé les mesures du gouvernement après les émeutes de l’été dernier. Parmi ses annonces : l’augmentation de l’amende en cas de non-respect du couvre-feu et une "force d'action républicaine".

L’été 2023 en France a notamment été marqué par des émeutes dans plusieurs villes après la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle routier à Nanterre le 27 juin dernier. Quatre mois plus tard, Élisabeth Borne dévoile les réponses du gouvernement après ces émeutes, lors d’un discours prononcé dans l’amphithéâtre de la Sorbonne face à certains maires de France. La Première ministre a d’ailleurs remercié les élus locaux et leurs actions pour reconstruire leurs communes après les émeutes : "Je veux vous rendre hommage, je veux vous remercier."

Élisabeth Borne a ensuite détaillé le plan post-émeutes : une enveloppe de 100 millions d'euros "pourra être mobilisée" pour "aider à la réparation et à la reconstruction" des communes "en complément de l’indemnisation des assurances". Les maires "qui le souhaitent" pourront également "donner la possibilité aux polices municipales d'accomplir certains actes de police judiciaire". Ces pouvoirs "s'exerceront naturellement sous le contrôle des parquets", a précisé la Première ministre. Une "force d'action républicaine" sera également déployée pour venir en aide aux maires et son premier déploiement se fera dans les villes de Besançon, Valence et Maubeuge.

Responsabiliser les parents et mieux encadrer les jeunes

Contre de futures émeutes, le plan du gouvernement veut mieux encadrer et accompagner les jeunes. Ainsi, il va être proposé au Parlement "de pouvoir placer des jeunes délinquants de manière obligatoire dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse". Plus encore, "dans certains cas, nous pouvons envisager un encadrement de jeunes délinquants par des militaires qui pourront notamment transmettre des valeurs de discipline et de dépassement de soi". L’amende pour non-respect du couvre-feu va augmenter et passer à 750 euros.

Si un mineur cause une dégradation, ce sera à ses parents, qu’ils soient ensemble ou séparés, qu’ils vivent ou non avec leurs enfants de "payer les dommages causés". "Personne ne doit pouvoir se dédouaner. Chacun est responsable devant la société", a signalé la Première ministre. Des stages de responsabilité parentale ou des travaux d’intérêt général vont être proposés au Parlement pour les parents "qui se soustraient à leur devoir éducatif".

publié le 26 octobre à 18h14, Capucine Trollion, 6Medias

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