Politique

Nouvelle-Calédonie : Jordan Bardella et François-Xavier Bellamy s’écharpent violemment

© Ait Adjedjou Karim/Abdullah Firas/ABACA

Vendredi 17 mai, Jordan Bardella et François-Xavier Bellamy se sont écharpés sur le réseau social X, ex Twitter, à propos du changement de position du RN sur la Nouvelle-Calédonie, en proie à des émeutes depuis plusieurs jours.

Vendredi 17 mai, le réseau social X, ex Twitter, a été le ring d’un match entre Jordan Bardella et François-Xavier Bellamy. Les deux têtes de listes de leur parti, RN pour le premier et LR pour le deuxième, aux élections européennes se sont violemment écharpées. En cause ? Le changement de doctrine du RN sur la Nouvelle-Calédonie, secouée par des violences depuis plusieurs jours. Marine Le Pen a en effet "pressé" l’exécutif de décaler le vote pour élargir le corps électoral sur l’île. Alors qu’elle a voté, comme son groupe, en faveur du texte, explique Le Figaro.

C’est François-Xavier Bellamy qui a ouvert le bal. Il a critiqué Jordan Bardella, qui avait déclaré sur BFMTV, jeudi 16 mai, qu’"il était irresponsable d'engager le dégel du corps électoral avant les Jeux olympiques". "Ce dégel que votre parti a voté cette semaine aurait déjà dû avoir lieu, après trois référendums", a rétorqué l’eurodéputé LR en enfonçant le clou : "Le RN promet maintenant un nouveau vote : il faut donc tuer des gendarmes pour obtenir votre soutien ?".

"Es-tu prêt à tous les mensonges les plus ignobles ?

"Jordan Bardella ne s’est pas laissé démonter et a riposté, également sur X, en interpellant la tête de liste LR : " Te rends-tu bien compte de l’outrance de ton propos, et du caractère particulièrement indigne et injurieux de ce tweet ? ". Il aussi accusé François-Xavier Bellamy de répandre "les mensonges les plus ignobles" et d’"instrumentaliser la mort de gendarmes", dans le but de "sauver son poste".

Cette pique n’a pas laissé l’eurodéputé LR indifférent, qui s’est défendu : "Ce qui est indigne, Jordan, c'est de critiquer une décision que ton parti vient de voter" et "C’est de négocier la souveraineté de la France après trois référendums". François-Xavier Bellamy rappelle que son parti est en faveur du texte qui a été voté dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 mai, puisqu'il écrit : "Nous l'avons demandé, et nous ne changeons pas d'avis pour céder à la violence". Au Figaro, Marine Le Pen avait déclaré jeudi 16 mai, qu'elle envisage un quatrième référendum sur l’indépendance de l'île d’ici à "40 ans".

publié le 17 mai à 21h53, Capucine Trollion, 6Medias

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