Discours de politique générale : Michel Barnier “a pris beaucoup de temps pour en dire peu”, tacle François Hollande
© Capture d'écran BFMTV-RMC - François Hollande était au micro de BFMTV-RMC mecredi 2 octobre.
Faute d’une majorité absolue, François Hollande a estimé mercredi 2 octobre sur BFMTV-RMC que Michel Barnier n’a pas pu aller "très loin dans les annonces" lors de son discours de politique générale, "tant il est contraint".
"Pour reprendre une formule du général de Gaulle : il a pris beaucoup de temps pour en dire peu et peut-être pour faire presque rien." Mercredi 2 octobre, François Hollande est revenu sur le discours de politique générale prononcé la veille par Michel Barnier. Au micro de BFMTV-RMC l’ancien président de la République explique cette “absence de fond” par "sa majorité tellement divisée et contradictoire. Et le Rassemblement national lui a fixé ses lignes rouges".
Élu député du groupe Socialistes et apparentés lors des élections législatives anticipées, François Hollande a précisé qu’il signera la motion de censure qui devrait être déposée par la gauche, en début de semaine prochaine. "Ce n’est pas l’homme" qui est mis en cause, "ce sont les conditions de sa nomination", a précisé l’élu. Et d’ajouter : "J’attendais du président de la République, Emmanuel Macron, que ce soit un gouvernement issu du front républicain qui puisse diriger le pays."
Une procédure "vouée à l’échec"
Sur le plateau, François Hollande est revenu sur la proposition de résolution visant à destituer le chef de l’État. Déposée par la France insoumise, elle doit être examinée mercredi par la commission des Lois de l’Assemblée nationale. Elle "n’a aucun sens et aucun avenir, a commenté l’ex-chef de l’État. Je ne suis pas pour le KO, je suis pour que le pays avance". Dès le départ, les députés socialistes avaient dit qu’ils transmettraient le texte à la commission des Lois, en soulignant qu’ils voteraient "unanimement". Ils estiment que la procédure "vouée à l’échec" risque, de ce fait, de “donner une légitimité nouvelle” au chef de l’État.
Évoquant "les désaccords profonds" avec LFI, François Hollande a déclaré qu’il allait "s’engager pour que la gauche réformiste, celle qui peut permettre à la France d’être changée, transformée et gouvernée puisse être la plus forte, et donc faire la différence avec l’autre gauche".
publié le 2 octobre à 11h12, Cathy Gerig, 6Medias