Politique

Gouvernement Barnier : François Hollande annonce qu'il votera la motion de censure

© Capture d'écran France Inter

L'ancien chef de l'État, élu député lors des législatives, a affirmé, lundi 9 septembre sur France Inter, qu’il voterait la motion de censure contre Michel Barnier (LR) à l’Assemblée nationale pour faire tomber son gouvernement "qui va être de droite" et sera "soutenu par l’extrême droite".

Après des tractations longues de 51 jours, Emmanuel Macron a désigné Michel Barnier comme successeur de Gabriel Attal à Matignon, jeudi 5 septembre. Invité à réagir sur la nomination du ténor des Républicains (LR) comme nouveau Premier ministre, François Hollande a reconnu, lundi 9 septembre sur France Inter, qu'il allait voter en faveur de la motion de censure visant à faire tomber son gouvernement. "Comment accepter que les Français qui ont voulu écarter l’extrême droite, qui voulaient qu’il y ait du changement (...), comment voulez-vous que l’on puisse donner notre accord ?", a expliqué l'ancien chef de l'État.

"Au-delà de la personne de Michel Barnier, quand c’est un gouvernement qui va être de droite sur une politique de droite et qui va être un gouvernement soutenu par l’extrême droite (...), comment voulez-vous que des socialistes ou des femmes ou des hommes de gauche participent à une telle équipe ?", a-t-il poursuivi, laissant entendre qu'aucun socialiste n'intégrera la future équipe gouvernementale.

Emmanuel Macron s'est "érigé en faiseur de majorité", fustige François Hollande

Le gouvernement de Michel Barnier "ne tient pour sa vie qu'au bon vouloir de l'extrême droite", qui le "soutient sans participation", a également estimé Français Hollande, qui juge qu'Emmanuel Macron aurait dû nommer Lucie Castets, la candidate de l'alliance de gauche, à Matignon. "Emmanuel Macron devait au moins, pour écarter cette solution, en saisir l’Assemblée nationale", a martelé l'ancien président de la République, bien qu'elle n'aurait "pas tenu". "Ce n'était pas à lui de faire des conciliabules avec les autres partis", ajoute-t-il, estimant que le président s'est à l'inverse "érigé en faiseur de majorité", et a fini par accepter la solution "que l'extrême droite lui a présentée".

publié le 9 septembre à 11h40, Quentin Marchal, 6Medias

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