Politique

"Des déclaration malencontreuses", François Hollande égratigne Amélie Oudéa-Castéra

© Capture d'écran franceinfo - L'ancien président, François Hollande, sur Franceinfo ce mercredi 7 février 2024.

Invité de Franceinfo, mercerdi 7 février, l’ancien chef de l’État a fustigé les propos de la ministre de l’Éducation nationale sur la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé. Selon lui, ce dernier constitue un "modèle" pour le gouvernement.

Une affaire qui trahit les inflexions politiques du gouvernement. Invité de Franceinfo, mercredi 7 février, l’ancien chef de l’État, François Hollande, a dénoncé les propos tenus par la ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra sur la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé. "(Ce) sont des propos regrettables", a tancé l’ancien président, regrettant "une forme de méconnaissance de ce qu’était la réalité du travail des enseignants".

Depuis sa nomination au poste de ministre de l’Éducation nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra est embourbée dans plusieurs controverses liées au placement de ses enfants dans l’établissement privé de Stanislas, à Paris. Ce dernier est notamment visé par une enquête administrative après des accusations d’homophobie et de sexisme, comme l’avaient révélé Mediapart et L’Express. La ministre a également déclenché le courroux des enseignant en justifiant l’arrivé de ses enfants de le privé par le "paquet d’heures pas sérieusement remplacées".

Un remaniement prévu, François Bayrou pressenti

Pour le socialiste, cette déclaration témoigne de l’appétit d’un gouvernement "qui aime le privé". "Tout ce qui est privé devrait s’adapter" à "la fonction publique", a-t-il détaillé, le présentant comme un "modèle" pour l’exécutif. Reste désormais pour le Premier ministre Gabriel Attal à se dépêtrer de ces controverses au sujet de la ministre de l’Éducation. L’option du remaniement devrait intervenir rapidement, comme le rapportait BFMTV. Le nom de François Bayrou, désormais relaxé des accusations de "détournements de fonds publics", revient avec insistance.

Le président et fondateur du MoDem a déjà occupé cette fonction entre 1993 et 1997, dans le gouvernement de Jacques Chirac, sous la présidence de François Mitterrand. Ce serait la deuxième fois qu’il embrasse la fonction de ministre depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. En 2017, il avait été nommé ministre de la Justice durant un court passage d’un mois, avant de démissionner.

publié le 7 février à 12h45, Antoine Grotteria, 6Medias

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