Politique

De Cazeneuve à Dati, en passant par Valls et Juvin… Quels ministres pour composer le gouvernement Barnier ?

© Marin Ludovic/Pool/ABACA

Le nouveau Premier ministre se lance dans un véritable numéro d'équilibriste pour désigner les ministres de son gouvernement. Dans un paysage politique très fragmenté, la tâche s'annonce, en effet, des plus ardues.

Sacré casse-tête pour Michel Barnier (LR), qui travaille actuellement à la formation de son gouvernement, mais qui s'est surtout entretenu avec les forces de droite et les représentants de la macronie tout le week-end. Il sera plus compliqué pour lui de convaincre des personnalités issues de la gauche, de le rejoindre. Selon son entourage, rapporte linternaute, il aurait notamment échangé avec Bernard Cazeneuve, ex-prétendant à Matignon, mais se serait heurté au refus catégorique d'autres interlocuteurs. Toujours selon les mêmes sources, il envisage d'approcher Jean-Marc Ayrault ou Manuel Valls.

Un équilibre difficile à atteindre

Il y a fort à parier que le gouvernement Barnier sera donc majoritairement composé de ministres de droite, voire de la droite de LR. Selon Le Point relayé par linternaute, les noms de Bruno Retailleau - pour le ministère de l'Intérieur -, de David Lisnard, de Virginie Duby-Muller, d'Annie Genevard et de Philippe Juvin sont cités parmi les ministrables. Du côté des démissionnaires, certains - sans surprise, les plus à droite - pourraient être reconduits, comme Rachida Dati, Catherine Vautrin, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu.

Il apparaît difficile pour le Premier ministre d'atteindre l'équilibre, lui qui va devoir renouveler une équipe sans doute élargie à LR, tout en essayant d'attirer la gauche la plus modérée sans froisser non plus le RN, qui a placé Michel Barnier "sous surveillance". Dans le parti présidé par Jordan Bardella, certains ont même déjà posé leurs conditions, comme le député Jean-Philippe Tanguy, qui a affirmé dimanche : "Ça n’aurait pas de sens que Michel Barnier (…) nomme un ministre qui nous a insultés", citant le cas du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.

publié le 9 septembre à 22h03, Sabrina Guintini, 6medias

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