Michel Barnier : le Premier ministre "sous surveillance", prévient Sébastien Chenu
© Capture d'écran Public Sénat
Invité sur le plateau de Public Sénat, Sébastien Chenu a rappelé les attentes du RN après la nomination de Michel Barnier à Matignon.
Il est attendu au tournant. Nommé Premier ministre par Emmanuel Macron le jeudi 5 septembre, Michel Barnier poursuit les tractations pour constituer son gouvernement. En parallèle, il prépare le discours de politique générale qui doit donner le ton de son action à Matignon. Discours qui est très attendu par les Français comme par les oppositions politiques. Le Rassemblement national, qui attend de juger sur pièce et ne compte pas jouer la carte de la censure dans l'immédiat, sera particulièrement attentif. "Nous attendons son discours de politique générale. Comme l'a dit Jordan Bardella, et comme l'a répété Marine Le Pen, nous le plaçons sous surveillance", a ainsi rappelé Sébastien Chenu lundi 9 septembre sur Public Sénat.
"On lui laisse sa chance"
"Nous allons être très exigeants", a également prévenu le porte-parole du RN. "À partir du moment où nous avons évité le chaos institutionnel en acceptant de ne pas censurer, a priori, Michel Barnier, on lui laisse sa chance." Une chance, mais pourquoi faire ? "Changer de cap (…) et faire évoluer diamétralement la politique menée par Emmanuel Macron."
Sébastien Chenu a insisté sur le fait que le RN ne voulait pas "le pays sombrer dans une crise institutionnelle et démocratique", brandissant la menace de la censure "dans les semaines, les mois qui suivent" si ce que Michel Barnier propose pour la France "ne semble pas aller dans le bon sens".
Quelle date pour le discours de politique générale ?
Concernant le discours de politique générale, rien n'oblige le néo-Premier ministre à le tenir dans de brefs délais. Michel Barnier a d'ailleurs indiqué samedi, lors de son premier déplacement à l'hôpital Necker, que cette déclaration devrait avoir lieu "début octobre". Le RN et les autres formations politiques devront donc patienter.
publié le 9 septembre à 11h55, Maeliss Innocenti, 6Medias