Politique

"Constitutionnaliser la vasectomie" ? La question inattendue à laquelle le gouvernement a dû répondre

© Blondet Eliot/ABACA - Prisca Thévenot, à la sortie du Conseil des ministres, mercredi 13 mars

Chaque semaine depuis septembre 2023, un membre du gouvernement répond à une question des internautes posée sur la plateforme Agora. Mercredi 20 mars, c'était au tour de la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, d'y répondre, a indiqué Le Parisien. Et la question posée était pour le moins inattendue.

Répondre aux questions des internautes français, régulièrement. L’application Agora a été lancée en septembre 2023 par l'ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran à cet effet. Il s’agit d’"un TripAdvisor de la démocratie", selon ses mots. "Aidez-nous à construire les grandes décisions pour notre pays, interrogez-nous directement, votez pour les questions auxquelles les ministres répondront", avait défendu l'ancien ministre, sur le réseau social X. Chaque semaine donc, un membre du gouvernement répond à une question, celle qui récolte le plus de "likes". Mercredi 20 mars, c’est Prisca Thévenot qui était sur le pont et qui a répondu à une interrogation pour le moins inattendue.

La question du jour a reçu plus de 2 500 likes, plus que toutes les autres dans la semaine, a fait savoir Le Parisien : "Sur un pied d'égalité, après l'IVG dans la constitution, est-ce que le gouvernement est prêt à constitutionnaliser la vasectomie ? Les hommes souhaiteraient disposer du droit de donner la vie".

Un "léger côté provocateur"

Lors de son point presse à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement y a donc répondu sérieusement, non sans évoquer "un léger côté provocateur dans la question" : "La vasectomie n'a jamais été menacée". La porte-parole faisait ainsi référence à l'inscription de l'IVG dans la Constitution, votée par le Congrès (Assemblée nationale et Sénat), rassemblé à Versailles, le 4 mars dernier.

Si les membres du gouvernement sont invités à répondre à des questions classiques pouvant notamment porter sur la niche fiscale des journalistes ou encore l'indexation des salaires sur l'inflation, parfois des questions plus inattendues ont été posées. Ainsi, rappelle Le Parisien, l'actuel ministre délégué chargé de l'Industrie, Roland Lescure, avait dû donner la position du gouvernement sur les "phénomènes aérospatiaux non-identifiés" et leur reconnaissance par l'État, lors de sa question de la semaine.

publié le 20 mars à 22h30, Guillaume Dosda, 6Medias

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