Législatives : Prisca Thévenot agressée lors d'une opération de collage d'affiches
© Roses Nicolas/ABACA
Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement et candidate Renaissance dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, a été agressée avec son équipe à Meudon-la-Forêt, à quatre jours du second tour des élections législatives.
Prisca Thévenot est choquée. À quatre jours du second tour des élections législatives, la porte-parole du gouvernement, qui est également la candidate de la majorité présidentielle dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine (elle est arrivée en tête avec quasiment 40% des voix devant la candidate du Nouveau Front populaire Salomé Nicolas-Chavance), a été agressée alors qu'elle participait à une opération de collage d'affiches à Meudon-la-Forêt. Selon Le Parisien, qui révèle l'information, elle se trouvait en compagnie de sa suppléante, Virginie Lanlo, et deux militants, lorsque les faits dénoncés ont eu lieu, vers 20 heures mercredi 3 juillet.
Si Prisca Thévenot est indemne, ce n'est pas le cas de Virginie Lanlo et d'un militant, qui auraient été frappés à coups de trottinette. Ils ont été pris en charge à l'hôpital Percy de Clamart. Quatre personnes ont été interpellées rapidement après les faits. Selon BFMTV, trois mineurs figurent parmi les gardés à vue et un groupe d'une quinzaine de personnes s'en serait pris à Prisca Thévenot et son équipe de campagne. Le parquet de Nanterre a décidé d'ouvrir une enquête pour violences commises en réunion avec arme, et violences sur un élu public en réunion et avec arme. Prisca Thévenot a pu déposer plainte après les faits. Elle va poursuivre sa campagne électorale normalement jusqu'à vendredi soir.
"Tout s'est passé très très rapidement"
Prisca Thévenot est sortie du silence sur le site du Parisien au lendemain de son agression. "Tout s’est passé très très rapidement car la police nationale qui devait patrouiller dans le secteur est arrivée en moins de cinq minutes", a-t-elle expliqué. Elle a également donné des détails sur les circonstances de l'agression, expliquant avoir surpris sur le fait des jeunes en train de dégrader des affiches. À ce moment-là, "on leur dit, sans aucune agressivité, que c’est interdit" et la situation dégénère. La porte-parole du gouvernement a précisé que sa suppléante souffrait d'une plaie au bras et que le militant blessé, Ousman Adiba Guirassy, avait une fracture de la mâchoire.
Jeudi, en fin de matinée, la porte-parole de l'exécutif a posté un message sur X, dans lequel elle revient sur son agression et remercie les forces de l'ordre qui sont intervenues pour lui venir en aide. "La violence n'est jamais la réponse. Je terminerai ma campagne sur le terrain", écrit-elle également.
Le lendemain de cette agression, Ousman Madiba Guirassy est sorti du silence. Il dénonce auprès de nos confrères de BFMTV la "brutalité féroces" des personnes qui l’ont agressé. Il se décrit "dans un état de choc total" et dénonce "une déferlante de haine".
En déplacement à Meudon jeudi 4 juillet, Gabriel Attal à appelé à "l’apaisement" des campagnes des législatives, ainsi qu’à "l’unité et la fraternité". Il a ensuite concideré que cette agression était "une lâcheté insupportable contre des personnes qui ne font que vivre la démocratie".
Les messages de soutien n'ont pas tardé à affluer sur les réseaux sociaux mercredi soir. Stéphane Séjourné s'est dit "profondément choqué par l'agression subie" par Prisca Thévenot et sa suppléante, leur exprimant "tout (son) soutien", à elles ainsi qu'aux militants présents, dans un message posté sur le réseau social X dans la soirée. Le Premier ministre Gabriel Attal a également posté quelques mots pour dire sa "pleine solidarité" à la porte-parole du gouvernement et ses équipes, rappelant que "la violence et les intimidations n'ont pas leur place dans notre démocratie".
Une candidate du RN agressée sur un marché
Jordan Bardella, qui se trouvait sur le plateau de BFMTV mercredi soir, a réagi en direct lorsqu'il a appris la nouvelle du journaliste Maxime Switek. "Je voudrais exprimer mon soutien entier à madame Thévenot et aux militants qui l'accompagnent", a-t-il déclaré. "La violence est le cancer de la démocratie. C'est le cancer de notre société", a-t-il ajouté. Il a également exprimé son soutien à Marie Dauchy, candidate du RN dans la 3e circonscription de Savoie, violemment agressée sur un marché mercredi après-midi. Elle a annoncé sur les réseaux sociaux devoir suspendre sa campagne.
publié le 4 juillet à 21h40, Maeliss Innocenti, 6Medias