Charles III : le Président a-t-il réalisé que "la France est en crise" ? Le constat de Sandrine Rousseau
L’élue de Paris s’est réjouie sur RTL, vendredi 24 mars, du report de la visite du souverain britannique, une “sage” décision, selon elle.
Le report de la première visite du nouveau souverain du Royaume-Uni n’a rien d’anecdotique pour la députée EELV Sandrine Rousseau. Du 26 au 29 mars, Charles III devait être en France pour un voyage diplomatique, notamment marqué par un dîner au château de Versailles, le lundi 27. Mais du fait des manifestations contre la réforme des retraites, l'événement a été reporté, vendredi 24 mars.
Cette décision de l’exécutif montre que “quelque chose est en train de prendre”, a constaté l'élue de Paris sur RTL, vendredi. Elle a souligné y voir un signe, bien qu’”extrêmement faible”, que le président de la République semble prendre conscience que "la France est en crise".
Une “sage” décision
"Je pense que c'était une décision sage parce qu'il aurait été hors de question qu'Emmanuel Macron ne change pas son agenda", a affirmé Sandrine Rousseau au micro de RTL. D’après la députée, il était inconcevable de voir le président “trinquer à Versailles dans la galerie des glaces avec Charles III quand le peuple se révolte". Plus tôt sur BFMTV, elle avait dit que ce report était plus "respectueux du mouvement social".
L’écologiste s’est réjouie que le chef de l’État modifie son agenda pour la première fois depuis le début de la crise. Pour Sandrine Rousseau, le conflit a pris trop d’ampleur pour que la visite ne soit maintenue. "La réunion des rois à Versailles dispersée par la censure populaire. Les anglais savent que Darmanin est nul pour la sécurité", a réagi de son côté le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.
Le député LFI François Ruffin a tweeté : "Charles III a eu Macron au téléphone. Pas l'intersyndicale. Charles III a obtenu de Macron ‘un report’. Pas l'intersyndicale. Le pouvoir écoute les rois étrangers. Pas les travailleurs français". Le parti LR a qualifié ce report de "honte pour notre pays" dans un communiqué. "Comme quoi, Emmanuel Macron a trouvé la marche arrière", a ironisé le premier secrétaire du PCF Fabien Roussel.
publié le 24 mars à 18h00, Orange avec 6Medias
