Politique

"C'est vous qui refusez de démissionner" : à l'Assemblée, échange très musclé entre Amélie Oudéa-Castéra et un élu socialiste

© Niviere David/ABACAPRESS.COM - Amélie Oudéa-Castéra à l'Assemblée, le 31 janvier.

Alors que se profile un remaniement ministériel et qu'elle apparaît en sursis, la ministre de l'Éducation et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a eu un échange très vif avec un député socialiste, mardi 6 février à l'Assemblée, ce dernier lui reprochant de raviver une “guerre scolaire”.

La ministre de l'Éducation et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, sous le feu des critiques depuis le remaniement et les diverses révélations qui s'en sont suivies, a connu une séance de questions au gouvernement mouvementée, mardi 6 février. Interpellée par le député socialiste Arthur Delaporte, qui évoquait la colère au sein de l'Éducation nationale et la “ségrégation scolaire”, la ministre lui a répondu qu'“opposer l'école publique à l'école privée, c'est vraiment une guerre d'un autre âge”, comme le rapporte LCP.

Si Amélie Oudéa-Castéra a assuré vouloir “faire réussir tous les élèves de notre pays”, l'élu a vivement répliqué. “Madame la Ministre, la guerre scolaire, c'est vous qui la ravivez, c'est vous qui employez ces termes, c'est vous qui refusez de vous expliquer, c'est vous qui refusez de démissionner”, a-t-il asséné, lui reprochant également d'“insulter les enseignants”. Une journée de grève est menée ce mardi dans l'Éducation nationale, en opposition aux réformes du “choc des savoirs” et pour réclamer de meilleurs salaires et davantage de moyens.

Affaiblie par de nombreuses polémiques

La ministre de l'Éducation a vu les polémiques s'accumuler depuis sa nomination à ce poste : inscription de ses enfants au très contreversé établissement Stanislas, favoritisme sur Parcoursup de ces mêmes enfants, indemnités jugées excessives à la Fédération française de tennis... Auditionnée ce mardi par la commission des Affaires culturelles et éducatives de l'Assemblée, elle pourrait faire les frais du remaniement à venir.

publié le 6 février à 17h35, Emmanuel Davila, 6Medias

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