Politique

Budget 2025 : Bercy n'exclut pas une augmentation de la durée du travail

© Alexis Jumeau/ABACA - Le ministre de l'Économie et des Finances, Antoine Armand.

Antoine Armand, ministre de l'Économie et des Finances, ne ferme pas la porte à une "atténuation" de la hausse prévue de cotisations patronales sur les bas salaires. Mais "il faudra trouver d'autres efforts", comme par exemple "l'abandon d'un deuxième jour férié" ou une augmentation de la durée du travail.

L'élaboration du budget 2025 est décidément un vrai casse-tête. Depuis l'annonce des mesures phares grâce auxquelles le gouvernement espère réaliser des économies de 60 milliards d'euros pour remettre à flot les comptes de l'État, difficile d'en trouver une seule qui mette tous les partis politiques d'accord. Parmi elles, la hausse des cotisations patronales sur les bas salaires. "Le gouvernement entend les inquiétudes exprimées par les entreprises et le groupe Ensemble pour la République notamment, concernant l'impact potentiel sur l'emploi" des cinq milliards de suppressions d'allègements de charges prévues, a affirmé le ministre de l'Économie et des Finances aux Échos ce dimanche 3 novembre.

Camouflet à l'Assemblée

Mercredi 30 octobre, les députés de droite et du RN, mais aussi ceux du camp gouvernemental, ont rejeté la refonte des cotisations patronales dont le gouvernement estime qu'elle pourrait rapporter 4 à 5 milliards d'euros. La mesure a fait la quasi unanimité contre elle, et tentera sa chance au Sénat. Le montant des exonérations patronales, note France Info, a doublé en dix ans et avoisine désormais les 80 milliards d'euros.

Antoine Armand prend acte du refus de la droite de l'Assemblée de toucher aux cotisations patronales et dit envisager une "atténuation de la hausse de cotisations sur les bas salaires". Mais "il faudra trouver d'autres efforts" prévient le ministre, ce qui peut "prendre plusieurs formes, notamment une augmentation de la durée du travail - qui reste insuffisante en France". Autre mesure sur la table : l'abandon d'un deuxième jour férié, une "piste parmi d'autres" dit-il.

publié le 3 novembre à 21h25, Sabrina Guintini, 6Médias

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