Politique

"Eh mon gars, au revoir" : vif accrochage entre Nicolas Sarkozy et un enseignant à Marseille

© Capture d'écran HuffPost

Lors d'une séance de dédicaces dans la cité phocéenne, vendredi 22 novembre, Nicolas Sarkozy a été interpellé par un enseignant syndicaliste qui l'a accusé de mentir sur le temps de travail des professeurs après une de ses récentes sorties, relate le HuffPost.

C'est une vidéo qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Comme le rapporte le HuffPost, Nicolas Sarkozy a été réprimandé en pleine séance de dédicace à Marseille vendredi 22 novembre par un professeur syndicaliste, mécontent de ses récentes déclarations sur le corps enseignant. "Vous n’avez pas honte de jeter en pâture le monde enseignant à l’opinion publique ?", a lancé le professeur à l'ancien chef de l'État. Avant d’ajouter : "Pourquoi vous mentez ? Vous savez que l’on ne travaille pas 24 heures par semaine. On travaille 43 heures." Ces critiques surviennent quelques jours après une sortie polémique de Nicolas Sarkozy, qui a ironisé sur les heures de travail des enseignants lors des "Rencontres de l’avenir", à Saint-Raphaël.

Face à l'enseignant, Nicolas Sarkozy a dans un premier temps gardé son calme, invitant le professeur à poursuivre la discussion ultérieurement : "Si vous voulez m’en parler, vous venez m’en parler". Mais l’enseignant est revenu à la charge en lui reprochant d’avoir pris sa retraite à 57 ans, ce qui est loin d’être l’âge auquel les professeurs peuvent prendre la leur depuis l’allongement de la durée de cotisation avec la très critiquée réforme des retraites. "Si vous voulez nous embêter... Et mon gars ! Au revoir", a répliqué l'ancien locataire de l'Élysée, qui a mis fin à l'échange alors que l'enseignant souhaitait lui offrir un exemplaire du livre Le travail hors la classe, de Frédéric Grimaud.

Être professeur, "c’est 24 heures par semaine et six mois de l’année"

Lors d’une conférence à Saint-Raphaël, dans le Var, vendredi 8 novembre, Nicolas Sarkozy avait laissé entendre que les enseignants ne travaillaient pas assez. "On me dit ‘il n’y a pas assez de fonctionnaires dans l’Éducation nationale’, mais c’est d’une démagogie invraisemblable. Le statut de professeur des écoles, […] c’est 24 heures par semaine et six mois de l’année", avait déclaré l'ancien chef de l'État. "Il y a des centaines de milliers d’enseignants compétents, dévoués et merveilleux. Et il y en a qui choisissent le boulot pour des mauvaises raisons. Nous n’avons pas les moyens d’avoir un million d’enseignants", avait-il poursuivi, provoquant la colère du corps professoral.

publié le 26 novembre à 07h13, Quentin Marchal, 6Medias

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