Autoroute A69 : la rapporteure publique demande l’annulation du chantier
© Huchot-Boissier Patricia/ABACA
Alors que le chantier de l’A69, devant relier Toulouse et Castres, fait toujours l’objet de vives contestations des écologistes, la rapporteure publique a jugé, lundi 25 novembre, que ce projet n’était pas “impératif”.
Lundi 25 novembre, le tribunal administratif de Toulouse a procédé à l'examen du dossier de la très controversée A69. La rapporteure publique s’est alors prononcée pour “l'annulation dans leur intégralité des autorisations environnementales”, rapporte Midi Libre. Cette annulation mènerait à la suspension des travaux.
Selon la magistrate indépendante, aucune “raison impérative d'intérêt public majeur” ne justifie ce projet. Cette dernière a même jugé “excessif” d'invoquer une “véritable situation d'enclavement”. Elle a également rejeté l’argument du gain de temps d'une vingtaine de minutes entre Toulouse et Castres, pointant du doigt l’importante “dégradation” de la zone en contrepartie.
Un projet nécessaire pour les habitants
Par ailleurs présent au tribunal administratif de Toulouse ce lundi, l'avocat d'Atosca, la société en charge des travaux de l'A69, a mis en avant la nécessité de cette autoroute pour les Tarnais. “On ne se rend pas compte de la dépendance des habitants périurbains à la voiture”, a souligné l’avocat, qui a estimé qu’abandonner ce projet reviendrait à “enterrer toute possibilité d'amélioration de la desserte” du sud de la région.
La construction de l'A69, débutée en 2023, fait l’objet depuis plusieurs mois d’une vive contestation chez les écologistes. De nombreux rassemblements, marqués par de violents affrontements avec les forces de l’ordre, ont éclaté dans la région. Le tribunal administratif de Toulouse devrait rendre sa décision sous une quinzaine de jours.
publié le 26 novembre à 09h43, Lila Bruandet, 6Medias