Budget 2025 : Attal et Wauquiez, unis contre le gouvernement, rejettent l'allègement des cotisations patronales sur les bas salaires
© Lafargue Raphael/ABACA - Gabriel Attal, chef du groupe Ensemble à l'Assemblée, et Gérald Darmanin, ont appuyé l'échec de la mesure du gouvernement Barnier.
Les députés de la Droite républicaine (DR) et d'Ensemble pour la République (EPR) ont voté avec le Rassemblement national contre l'allègement des cotisations patronales sur les bas salaires porté par le gouvernement de Michel Barnier. Une grande première, note Le Parisien.
Le "socle commun" vacille de nouveau sur lui-même. La droite, le Rassemblement national et le parti présidentiel viennent de voter à 170 contre 162 voix contre un article porté par le gouvernement Barnier sur la répartition des cotisations patronales, mercredi 30 octobre, dans le cadre de l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale.
Selon Le Parisien, l'article 6 du texte rejeté par le RN et les groupes Ensemble pour la République (EPR) et Droite républicaine (DR), était destiné à lutter contre "les trappes à bas salaires" en allégeant les cotisations patronales concentrées au niveau du Smic, lesquelles empêchent toute évolution salariale pour de nombreux Français. La mesure aurait pu dégager 4 milliards d'euros de recettes supplémentaires.
Gérald Darmanin se réjouit du vote
"Arrêtez de dire que ce sont des économies, ce sont des augmentations de prélèvements obligatoires", a fait valoir Gérald Darmanin pour défendre l'amendement de suppression de l'article déposé par ses collègues d'Ensemble. L'ex-locataire de Beauvau s'est félicité sur X de l'abandon de cette "augmentation du coût du travail, qui aurait mené au chômage".
Le Sénat peut encore inverser la vapeur
Fait rare, seul le Nouveau Front populaire et le MoDem se sont opposés aux amendements de suppression déposés par les trois groupes contre l'exécutif. Un échec d'autant plus retentissant pour le gouvernement qu'il révèle les fragilités du nouvel exécutif et de la nouvelle majorité, accusée par le NFP d'être "de circonstances" et imposée par Emmanuel Macron.
Dans la même soirée, un autre article du gouvernement Barnier sur les cotisations concernant l'apprentissage et les start-up a été rejeté par une partie du camp présidentiel et du RN. Le Télégramme rappelle que l'exécutif peut encore espérer le feu vert du Sénat pour sauver sa refonte des cotisations patronales.
publié le 31 octobre à 11h44, Joanna Wadel, 6Medias