Bordeaux : Jean-Luc Mélenchon accuse la préfecture d'interdire la venue d'une candidate LFI à Sciences Po
© Abdullah Firas/ABACA
L'ex-dirigeant de LFI a protesté sur les réseaux sociaux, mardi 9 avril, contre l'annulation de l'intervention de Rima Hassan, une militante pro-Palestine candidate des Insoumis aux Européennes, à Sciences Po.
Rima Hassan ne viendra pas. Alors que l'activiste pro-Palestine, candidate LFI aux élections européennes, avait prévu de s'exprimer lors d'une conférence devant se tenir prochainement à Sciences Po Bordeaux, il n'en sera rien. Les étudiants, qui l'avaient invitée, ont assuré que l'université et la préfecture de Gironde avaient interdit la venue de la militante politique. Ce à quoi Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi sur les réseaux sociaux, mardi 9 avril, en reprenant ces accusations.
"À Bordeaux agit une police des idées contre les adversaires du génocide à Gaza. Interdire l'audition d'une candidate par des étudiants de Sciences Po, c'est un comble", a écrit le leader des Insoumis sur le réseau social X. "Encore une école hors sol dédiée à la reproduction du conformisme des dominants", a-t-il aussi ajouté.
Rima Hassan a elle-même réagi à cette information, affirmant, à la suite d'une vidéo du syndicat Union étudiante Bordeaux, que la préfecture avait effectivement "interdit" son intervention à Sciences Po. Mais il n'en est semble-t-il rien.
Sciences Po dément fermement ces accusations
La préfecture et l'université ont démenti les propos de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan. Sciences Po a ainsi assuré qu'il s'agissait d'une "information erronée" et que le préfet Étienne Guyot n'avait formulé aucune interdiction en ce sens, selon des propos relayés par Le Figaro. La préfecture a pour sa part souligné n'avoir aucune "compétence pour délivrer des autorisations pour l’organisation d’évènements privés qui relèvent de la responsabilité de la structure d’accueil".
Alors, que s'est-il passé ? Pourquoi Rima Hassan ne peut-elle pas se rendre à Sciences Po comme elle l'avait prévu ? L’institution bordelaise a indiqué au Figaro que les étudiants, ayant invité la candidate LFI aux élections européennes, n'avaient simplement pas respecté la procédure administrative, la réalisant "très largement hors délai". Rendant impossible la mise en place du dispositif de sécurité qui doit être renforcé à cause du plan Vigipirate urgence attentat.
publié le 10 avril à 14h21, Maeliss Innocenti, 6Medias