Politique

Après la loi immigration, vers un grand coup de balai au sommet de l'État ?

Après la séquence agitée de la loi immigration, qui a provoqué des remous au sein de la majorité présidentielle, Emmanuel Macron pourrait remanier son gouvernement au début de l'année 2024, rapporte BFMTV, mardi 26 décembre.

La loi immigration pourrait bien laisser des traces au sein du gouvernement. Alors que la majorité présidentielle est apparue divisée au sujet de ce projet de loi controversé, adopté par le Parlement le 19 décembre dernier sans le soutien unanime des députés Renaissance, l'hypothèse d'un remaniement est de plus en plus sérieuse. "On aura du mal à se dire qu'après une séquence qui nous a mis autant en difficulté, on ne change rien à notre dispositif politique. On a besoin de neuf", confie à BFMTV un député macroniste, mardi 26 décembre.

L'avenir de la Première ministre Élisabeth Borne semble notamment incertain. "Elle est au travail mais elle commence à fatiguer. C'est normal au bout de 18 mois à la tête du gouvernement mais ça donne envie de tester autre chose", affirme à nos confrères un député Horizons.

De son côté, Gérald Darmanin sort fragilisé de cette séquence. Alors qu'il devait porter la loi immigration, le ministre de l'Intérieur a finalement dû laisser la main à Élisabeth Borne. "La stratégie qu'il a mise en place depuis des mois a échoué. On ne peut pas se dire autre chose. Ça doit nous interroger", estime un conseiller ministériel auprès de BFMTV. Emmanuel Macron a toutefois refusé la démission de Gérald Darmanin après l'adoption d'une motion de rejet de la loi immigration.

Du changement le 17 janvier prochain ?

Avant les vacances de Noël, certains ministres de l'aile gauche avaient menacé de démissionner en protestation à la loi immigration, fortement durcie par la droite. "Est-ce qu'Emmanuel Macron fait sortir ceux qui ont fait savoir qu'ils n'étaient pas contents ? C'est quand même très probable", analyse Gaspard Gantzer, ancien conseiller de François Hollande. Aurélien Rousseau a d'ores et déjà joint l'acte à la parole en quittant son poste de lui-même à la tête du ministère de la Santé.

Selon nos confrères, un éventuel remaniement pourrait avoir lieu le 17 janvier prochain. Ce jour-là, le tribunal correctionnel de Paris doit rendre sa décision au sujet d'Olivier Dussopt, jugé pour des faits de favoritisme. En cas de condamnation, le ministre du Travail devrait quitter l'exécutif. Le chef de l'État pourrait alors en profiter pour donner un nouveau souffle à son gouvernement.

publié le 26 décembre à 16h30, Cédric Alexis, 6Medias

Liens commerciaux