Loi immigration : le vote du RN ? "Un baiser de la mort" pour la majorité selon François Bayrou
© Pierrick Villette/ABACAPRESS.COM - C'est la figure du MoDem aurait "sorti de son chapeau la solution Pierre Mendès France".
Moins d’une semaine après le vote de la loi immigration portée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au Sénat puis à l’Assemblée nationale, François Bayrou est revenu auprès du Parisien sur le « coup de Trafalgar » du Rassemblement national qui, à la dernière minute, a indiqué son intention de voter le texte.
Cette loi immigration, François Bayrou n’en voulait pas. Et dans un article publié par Le Parisien, le très éphémère ministre de la Justice du premier quinquennat d’Emmanuel Macron est revenu sur la promulgation de cette loi, chargeant au passage le Rassemblement national, qui, à la dernière minute, avait fait savoir son intention de voter le texte. "Il y a eu deux accidents. Le premier est un pur scandale : les députés qui refusent de débattre du texte. Même dans mes pires cauchemars, je n’aurais pas imaginé cela. Le second, c’est le coup de Trafalgar du RN", a notamment expliqué le maire de Pau.
La majorité a tremblé
D’après un de ses proches, François Bayrou était catastrophé par ce revirement de position. "Pour lui, c’est le baiser de la mort du RN et il considère qu’à ce rythme, on est en train de perdre la bataille de 2027", a-t-il expliqué à nos confrères. Car la majorité, elle aussi, a tremblé à l’annonce de ce ralliement surprise : des ministres ont menacé de démissionner, l’un d’entre eux l’a d’ailleurs fait, et plusieurs députés ont voté contre le texte porté par leur propre majorité, refusant de s’associer au Rassemblement national en votant pour.
D’après l’article, la figure du MoDem aurait "sorti de son chapeau la solution Pierre Mendès France", c’est-à-dire qu’il aurait suggéré l’idée d’abandonner le texte si celui-ci n’était pas voté par une majorité en excluant les voix du RN. Comme l’avait fait Pierre Mendès-France en 1954, quand, pour être élu président du conseil, il avait refusé les voix des députés communistes. Néanmoins, comme l’ont démontré de nombreux médias, le gouvernement a choisi une méthode de calcul qui allait dans ce sens, alors que d’autres démontrent que sans les voix du Rassemblement national, la loi immigration n’aurait pas pu être adoptée.
publié le 23 décembre à 21h00, Nathan Hallegot, 6Medias