Saône-et-Loire : pour chasser les voleurs, un village teste une application
© Michael Burrows/Pexels / Photo d'illustration
Les habitants de Sermesse en Saône-et-Loire utilisent l’application "JePréviens" pour lutter contre les cambriolages dans leur commune. L’application leur permet de signaler des comportements ou des individus qu’ils jugent suspects.
Une application contre les cambriolages ? C’est ce qu’a décidé d’utiliser un habitant sur six de Sermesse en Saône-et-Loire, raconte TF1 Info. Avec JePréviens, les habitants peuvent signaler des comportements ou des individus qu’ils jugent suspects. "C'est plutôt intéressant tant il y a des vols chez les agriculteurs", explique un riverain à TF1.
L’application gratuite JePréviens a d’ailleurs été co-créée par Roméo Roy, conseiller municipal et développeur informatique de Sermesse, face à la recrudescence de cambriolages dans la région. Lancée en décembre 2023, l’appli compte 2 000 utilisateurs dans toute la France. Pour Roméo Roy, son application, où plusieurs informations peuvent être partagées, est plus rapide et efficace qu’une boucle de messages entre voisins. Avec JePréviens, "quand ça vibre dans notre poche, c'est qu'il y a quelque chose qui se passe autour de chez nous", affirme-t-il. L’application permet d’indiquer également une agression dans un rayon de trois kilomètres.
Il ne faut pas intervenir seul rappelle la police
Cependant, les forces de l’ordre rappellent qu’il ne faut pas intervenir seul si vous êtes témoin d’une effraction ou d’une agression. Le premier réflexe doit toujours être d’appeler le 17 pour prévenir la police. "Ce qui m'embête, c'est que l'information n'est pas forcément vérifiée. Il peut y avoir tout et n'importe quoi. Par exemple, un riverain en colère qui dénonce son voisin pour un stationnement gênant. Attention à la délation", confie Cédric Bovrisse, membre du syndicat de police Alliance à Dijon, au micro de France 3, mardi 23 avril. "Nous n'avons pas vocation à remplacer les forces de l'ordre, mais certains d'entre eux me disent que ça peut marcher", affirme Roméo Roy.
publié le 1 mai à 16h50, Capucine Trollion, 6Medias
