Politique

Loi immigration : ce que veulent les Français après le camouflet infligé au gouvernement

Selon une nouvelle enquête "l'Opinion en direct", une majorité des Français (60%) se disent favorables à un consensus entre les oppositions pour s'entendre sur un texte commun après le vote de la motion de rejet du projet de loi immigration à l'Assemblée, rapporte BFMTV, mercredi 13 décembre.

C'est un sujet qui n'en finit pas de faire débat. Alors que l'Assemblée nationale a voté à une courte majorité en faveur de la motion de rejet des écologistes contre le projet loi immigration porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le sujet continue de diviser autant la classe politique que les Français. Ainsi, comme le rapporte BFMTV, mercredi 13 décembre, selon une nouvelle enquête "L'Opinion en direct", une majorité des Français interrogés (53%) regrettent que les députés aient rejeté d'examiner le projet de loi. À l'inverse, 46% estiment que cela est une bonne chose.

Dans le détail, une grande majorité des électeurs du Rassemblement national approuvent ce vote (71%) de même que les sympathisants de gauche (56%). À contrario, les électeurs des députés Les Républicains sont 60% à penser que leur parti a eu tort de voter la motion de rejet.

Les Français en faveur d'un compromis

Alors qu'une commission mixte paritaire (CMP) doit se réunir lundi 18 décembre en vue de trouver un compromis sur un texte commun, une majorité des Français sondés (60%) se disent en faveur d'un compromis entre les oppositions. L'enquête révèle aussi que 12% des sondés se prononcent en faveur de l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution par la Première ministre pour une adoption du projet de loi sans vote à l'Assemblée, alors que 26% estiment que le gouvernement doit purement et simplement abandonner ce projet de loi.

Enfin, et alors que le vote de la motion de rejet est considéré par la classe politique comme un camouflet pour Gérald Darmanin, les Français s'accordent eux aussi à dire que ce vote est un échec personnel pour le ministre (70%). 50% pense toutefois que l'échec revient à Emmanuel Macron et 49% à Élisabeth Borne.

La décision du chef de l'État de refuser la démission du locataire de la place Beauvau fait aussi débat : 50% juge qu'il a eu raison contre 49% qui pensent qu'il a eu tort.

publié le 13 décembre à 18h55, Kévin Comby, 6Medias

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