Affaire des assistants parlementaires : le procès s'ouvre, le RN et Marine Le Pen jouent gros
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Le procès des assistants parlementaires européens du RN s'ouvre ce lundi 30 septembre. Plus de 20 accusés vont devoir se défendre pendant deux mois avec, au bout du chemin, un risque d'inéligibilité pour Marine Le Pen.
Un procès d'ampleur s'ouvre ce lundi 30 septembre : celui des assistants parlementaires présumés fictifs du Rassemblement national au Parlement européen. Sur le banc des accusés, on retrouve 27 personnes, dont Marine Le Pen elle-même, mise en examen en 2017 pour "abus de confiance" et "complicité", des faits requalifiés en "détournement de fonds publics" depuis. Aux côtés de la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale sont également poursuivis Louis Aliot, Nicolas Bay, Julien Odoul et même Jean-Marie Le Pen.
Dans cette affaire, il est reproché au RN d'avoir utilisé de manière frauduleuse des fonds européens pour les salaires de ses assistants parlementaires et d'avoir eu recours à des emplois fictifs entre 2004 et 2016, période où il était encore connu sous le nom du Front national. Le préjudice a été estimé à sept millions d'euros.
Que risquent Marine Le Pen et ses co-accusés ? Jusqu'à dix ans de prison, une amende d'un montant maximal d'un million d'euros et des peines d'inéligibilité allant de cinq à dix ans, si l'accusé est un élu ou membre du gouvernement.
Marine Le Pen inéligible en 2027 ?
Le verdict de ce procès est attendu pour le 30 novembre. Si Marine Le Pen était reconnue coupable et rendue inéligible, elle ne pourrait alors pas se présenter à l'élection présidentielle en 2027. Une perspective balayée d'un revers de la main par Alexandre Varaut, avocat et député européen RN, invité sur RTL ce lundi matin. "Tout cela est absolument absurde. C'est un parti politique qui n'a fait que de la politique, il n'y a pas un centime qui est rentré dans la poche d'un député ou d'un assistant parlementaire", a-t-il ainsi assuré. Quant à Marine Le Pen, elle semble très sereine sur l'issue de ce procès. "Elle est absolument persuadée qu'elle va être relaxée et donc pas inéligible."
publié le 30 septembre à 10h10, Maeliss Innocenti, 6Medias
