Procès des assistants parlementaires du FN : Marine Le Pen se dit "très sereine"
© Abdullah Firas/ABACA
Le procès sur l'affaire des assistants parlementaires du Front national s'ouvre lundi 30 septembre à Paris. Marine Le Pen comparaît aux côtés de 24 prévenus.
Marine Le Pen est arrivée au tribunal correctionnel de Paris, lundi 30 septembre, pour l'ouverture du procès des assistants parlementaires du Front national (ancien nom du Rassemblement national). L'ancienne présidente du FN a assuré être sereine et souhaite que les arguments du parti puissent être entendus par le tribunal. La présidente du groupe RN à l'Assemblée s'est dite "très sereine", au micro de BFM TV. Elle est soupçonnée d'avoir détourné des fonds du Parlement européen pour payer des salariés du parti. "Nous n'avons violé aucune règle", a assuré l'élue.
L'affaire concerne de très nombreux contrats d'attachés parlementaires entre 2004 et 2016. Selon l'accusation, les "assistants" ne parvenaient pas à expliquer leur travail, tandis que certains n'avaient pas rencontré leur employeur et ne s'étaient pas rendus au Parlement. Selon l'accusation, ces attachés ne travaillaient que pour le parti, ce qui est interdit par la réglementation européenne.
Une peine d'inéligibilité en jeu
Pour se défendre, Marine Le Pen avait expliqué, durant l'instruction que "les assistants parlementaires ne travaillent pas pour le Parlement européen. Ils sont des assistants parlementaires politiques d'élus, par définition politiques", rapporte franceinfo. Le parti a soutenu qu'il était libre de donner les tâches qu'il voulait aux assistants de ses eurodéputés.
Marine Le Pen encourt dix ans de prison, un million d'euros d'amende et une peine d'inéligibilité. Elle comparaît aux côtés de 24 autres prévenus. En l'absence de son père, dont l'état physique ne permet pas de participer au procès, l'attention se focalise particulièrement sur elle.
publié le 30 septembre à 15h35, Caroline Frühauf, 6médias