France

"Une saignée" : les enseignants furieux contre les suppressions de postes en 2025, le gouvernement réplique

© Capture -RTL - Laurent Saint-Martin sur RTL

Lors de la présentation du projet de loi de finances pour 2025, jeudi 10 octobre, le gouvernement français a annoncé la suppression de 4 000 emplois d’enseignants. Une déclaration qui a suscité de nombreuses réactions, notamment celles des syndicats, mais aussi du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin.

Une annonce qui a eu l’effet d'une bombe au sein de l’Éducation nationale. Jeudi 10 octobre, lors de la présentation du projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement a officialisé la suppression de 4 000 postes d’enseignants, principalement dans les écoles maternelles et élémentaires. Une annonce qui a provoqué la colère des syndicats. La secrétaire générale de la FSU-Snuipp, Guislaine David, a par exemple regretté un "sabordage de l'école publique". "Mais où est la priorité donnée à l'école ?", a-t-elle demandé dans un message publié sur son compte X (anciennement Twitter). Même son de cloche du côté du Snalc (Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur).

"Une saignée monstrueuse pour l'Éducation nationale", "une honte absolue", a déploré l’organisme. La secrétaire générale de la CFDT Éducation, Catherine Nave-Bekhti, a également fait part de son mécontentement. "4 000 postes, c'est énorme. On fait littéralement un tête-à-queue, c'est scandaleux", a-t-elle déclaré, citée par BFMTV. On retrouve aussi le coup de gueule de Sophie Vénétitay, à la tête du Snes-FSU, premier syndicat du second degré, qui a assuré sur le réseau social X que Michel Barnier "sacrifiait l’École publique". "Indigne et irresponsable !", a-t-elle conclu.

"Il faut s’adapter à la réalité du besoin du service public

Face aux critiques, le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a été contraint de sortir du silence. Invité dans la matinale de RTL, vendredi 11 octobre, l’homme politique a rappelé que ces suppressions de postes répondaient à la baisse du nombre d’élèves attendue l’année prochaine. "À la rentrée 2025, on estime qu’il y aura environ 100 000 élèves en moins. […] Il faut s’adapter à la réalité du besoin du service public", a-t-il expliqué, répondant aux attaques des syndicats d’enseignants.

"J’entends toutes les difficultés qu’il peut y avoir au ministère de l’Éducation nationale, mais nous n’allons pas augmenter systématiquement le nombre de professeurs quand le nombre d’élèves va diminuer", a-t-il poursuivi, ajoutant que le "taux d’encadrement" des élèves sera en hausse. "Il est totalement faux de dire que c'est une cure d'austérité dans l'Éducation nationale", a-t-il conclu.

publié le 11 octobre à 09h57, Tanguy Jaillant, 6Medias.

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