France

Bouches-du-Rhône : des familles et employés dénoncent des maltraitances dans un Ehpad

© Capture Google Street View - Image satellite de l'Ehpad

À Trets dans les Bouches-du-Rhône, un Ehpad fait l’objet d’accusations de maltraitances à l’encontre des résidents. Des proches et anciens employés ont porté plainte, mardi 7 janvier, contre l'établissement qu’ils accusent de négligence grave.

Un résident avec les mains souillées, un autre avec des ongles jaunis et sales, et même des personnes à moitié vêtues. Plusieurs photos d’habitants d’un Ehpad à Trets (Bouches-du-Rhône), révélés par BFM TV, montrent les conditions de vie inquiétantes de ces derniers. Selon les informations de la chaîne, plusieurs familles, ayant des proches dans les lieux, ont déposé plainte contre l’établissement. Ils accusent le personnel de négligences graves. "Avant, il marchait et parlait beaucoup. Aujourd’hui, il ne parle plus, il bave sans cesse. Je me demande s’ils ne le shootent pas, parce que c’est arrivé soudainement", témoigne l’un d’eux sur BFM Marseille Provence.

Les témoignages d’anciens employés viennent appuyer les accusations. L’une d’elles rapporte que l’établissement a licencié un bon nombre de personnes car il était dans l’incapacité de répondre aux besoins élémentaires des résidents. "Lorsque j’ai déposé ma démission, j’étais la douzième en 15 jours. Les cuisines signalaient un manque de stocks, et nous avions des résidents qui avaient faim", explique-t-elle. Une autre ancienne salariée, licenciée récemment, dénonce des conditions de vie indignes. "J’ai vu des résidents manger dans des couches pleines d’excréments, leurs ongles sales couverts de vernis. J’ai fait des alertes à de nombreuses reprises", affirme-t-elle.

La direction dément ces accusations

Ayant pris compte des accusations, la direction de l’Ehpad dément formellement tout mauvais traitement. Elle se dit même "surprise" par ces témoignages et affirme que l’établissement est régulièrement contrôlé par les autorités sanitaires.

Selon leur déclaration, le Conseil de la vie sociale tenu en novembre 2024 n’a notifié aucune alerte de négligence. Toutefois, l’avocat des plaignants, Me Létienne Philippe, appelle à des contrôles approfondis : "Si rien n’est à reprocher, les inspections le montreront. Mais au vu des éléments en ma possession, je suis inquiet."

publié le 8 janvier à 12h40, Sébastien Salpietro, 6Medias

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