France

Magnanville : la construction d'une future prison, objet de discorde avec les riverains

Le projet de la future prison de Magnanville continue de susciter des contestations de la part des riverains. Ces derniers dénoncent notamment le lieu choisi par l'État pour la construction du centre pénitentiaire, bien trop proche des habitations, rapporte BFMTV.

Une colère toujours vive. À Magnanville (Yvelines) où le projet de création d'une future prison acté à la fin du mois de février est loin de faire l'unanimité, rapporte BFMTV. L'établissement, qui doit voir le jour à l'horizon 2028 afin d'accueillir pas moins de 700 détenus est loin d'être du goût des riverains proches du site. "On est dans une petite commune paisible. Là, vous voyez dans les champs, le week-end on promène notre chien, les enfants font des tours de vélo... Tout cela n'est pas possible", a déploré une habitante au micro de nos confrères. Et d'ajouter : "On va avoir toutes les nuisances sonores, nuit et jour."

Un projet critiqué depuis 2021

Alors que la date de fin des travaux est prévue d'ici 2028, le site choisi par les autorités suscite de vives critiques depuis 2021. Située à quelques encablures du lycée Léopold Sedar Senghor, une association s'est même créée pour montrer le mécontentement des habitants quant à la localisation choisie. "On ne s'est jamais opposé à la construction d'un centre pénitentiaire. À un moment donné, il y a un problème, et il faut le traiter. Mais il faut les mettre à la bonne localisation, tout simplement", estime Patrick Magny, président de "Tous mobilisés contre une prison à Magnanville".

Face à la colère des riverains, le porte-parole du ministère de la Justice a décidé de réagir pour justifier le choix de l'emplacement. "Il y a toute une série de critères tels que la proximité d'infrastructures comme les tribunaux, les commissariats, les gendarmeries... Il faut également que ce ne soit pas une zone inondable, que le terrain réponde à certaines spécificités", a-t-il justifié.

Initialement un autre site de Magnanville était envisagé pour implanter la prison, bien plus loin dans les champs, à environ 800 mètres des habitations. L'État a finalement décidé d'abandonner l'idée et ce, pour des raisons financières, a poursuivi Patrick Magny.

Avec 75 897 personnes emprisonnées au 1er janvier 2024, la France affiche une surpopulation carcérale de 122,9%. Pour y remédier, l'État s'est donc fixé pour objectif de créer 15 000 nouvelles places de prison d'ici 2027, dont 4 000 en Île-de-France.

publié le 9 mars à 11h37, Kévin Comby, 6Medias

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