France

Attentat de Magnanville : Mohamed Lamine Aberouz condamné à la prison à perpétuité

Mohamed Lamine Aberouz, jugé pour complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville (Yvelines) en 2016, a été condamné à la prison à perpétuité. L’attaque avait été revendiquée par Daesh.

Après près de trois semaines d’audience, Mohamed Lamine Aberouz, jugé pour complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines) le 13 juin 2016, revendiqué par Daesh, a été condamné, ce mercredi 11 octobre, à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans, par la cour d’assises spéciale de Paris, rapporte BFM TV.

L’homme était jugé depuis le 25 septembre pour trois chefs d’accusation : complicité d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique, complicité de séquestration de mineur et association de malfaiteurs terroriste criminelle. Jessica Schneider, 36 ans, policière au commissariat de Mantes-la-Jolie, et son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans commandant au commissariat des Mureaux, avaient été assassinés le 13 juin 2016 par Larossi Aballa, tué pendant l’assaut du Raid, devant leur petit garçon de trois ans.

Une trace ADN sur l’ordinateur du couple

Lors de leurs réquisitions, les avocates générales avaient estimé n’avoir aucun doute sur le fait que l’accusé "était présent sur la scène de crime". Cette accusation repose sur une trace "ADN pure" de l’accusé, retrouvée sur l’ordinateur portable des victimes, qui a été utilisé, selon l’enquête, pour rechercher une photo de Jean-Baptiste Salvaing. Selon Mohamed Lamine Aberouz, cette trace provenait d’un "transfert" d’ADN depuis la voiture de Larossi Aballa, hypothèse qualifiée de peu probable par des experts.

"Je suis innocent de toutes les accusations qui ont pu être portées contre moi (...) Il est inconcevable d’être condamné pour un crime que je n’ai pas commis, je me refuse à l’accepter", a-t-il déclaré, selon BFM TV. Il s’est également adressé à la famille du couple de policiers : "Tout le monde comprend la douleur et l’effroi qui a été le vôtre. Mais ce n’est pas, aujourd’hui, en condamnant un innocent que ce sera atténué, rien ne sera réparé, ça ne fera que détruites des familles supplémentaires pour les agissements d’une seule personne".

publié le 11 octobre à 20h00, Lilian Moy, 6Medias

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