Sécurité : les services de renseignements français seraient de plus en plus intrusifs
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La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) informe que 24 000 personnes ont été surveillées en France en 2023. Cette surveillance a été faite avec de plus en plus d’outils intrusifs comme des micros ou de l’espionnage informatique, rapporte le Parisien.
C’est une situation digne de films d’espionnage hollywoodiens qui est décrite par le gendarme du renseignement national. En 2023, 24 000 personnes ont été surveillées en France, soit 15 % de plus que l’année précédente, selon le rapport de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) publié jeudi 27 juin et rapporté par Le Parisien.
Dans ce rapport, on voit que les priorités des renseignements français ne sont plus les mêmes. Pour la première fois, c’est la "prévention de la délinquance et de la criminalité organisée", qui est le premier motif de surveillance, devant la lutte contre le terrorisme, qui connaît tout de même une hausse de 7,5 %.
Des techniques plus intrusives
Les techniques de surveillance ont également évolué, notamment grâce aux avancées technologiques. "Pose de micros dans des lieux privés, recueil de l’ensemble des données informatiques de la personne, piratage des téléphones et des ordinateurs : on s’efforce ainsi de compenser le désormais faible apport des écoutes téléphoniques", liste la CNCTR.
Mais toutes ces informations sont trop nombreuses pour être analysées par l’humain. Afin d’assurer un "contrôle cohérent et coordonné", explique le président de la CNCTR, les services de renseignements font appel aux intelligences artificielles (IA), notamment dans le domaine militaire et de la vie sociale. Le gendarme du renseignement alerte quant au fait que "la surveillance d’une personne en viendra à être décodée selon des critères dont aucun humain ne connaîtra ni la teneur ni la pondération de façon certaine".
publié le 28 juin à 21h48, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias